La justice se lave les mains du « semsar »… et elle le poursuit !

La semaine dernière, une vidéo avait fait le tour des réseaux, devenant virale en quelques heures, montrant un homme « vendant » les services de la justice à une dame dont la mère est incarcérée et qui pourrait être libérée par l’argent et l’entregent. La police s’est saisie de cette affaire, a interpellé l’individu et une enquête a été ouverte, et très rapidement conclue par le parquet.

Arrêté le 15 novembre, le lendemain de la diffusion de la vidéo, cet individu faisait l’objet de deux mandats de recherche sur l’ensemble du territoire national. Mais c’est hier 18 novembre que le parquet a publié un long communiqué, en très précisément 7 points :

1/ L’individu est un escroc récidiviste qui s’est déjà fait passer pour un procureur du roi ;

2/ Il a leurré la dame qui était avec lui, lui...

faisant croire qu’il pourrait faire libérer sa mère alors qu’aucun lien ne le lie aux magistrats ayant condamné ladite mère ;

3/ Il était en relation avec un policier du tribunal, du téléphone duquel il avait appelé la prévenue ;

4/ Un autre policier, ami de l’individu, lui a conseillé de disparaître de la circulation quand la vidéo a commencé à être diffusée ;

5/ Un complice a été interpellé ;

6/ On recherche d’autres complices ;

7/ Les 4 mis en cause seront présentés devant la cour pour répondre des chefs d’inculpation suivants : escroquerie, usurpation de fonction, complicité d’escroquerie, assistance prêtée à un individu pour se soustraire à la justice.

On ne peut qu’admirer la célérité de la justice pour enquêter, appréhender et définir les charges. Mais on retiendra que le parquet n’est absolument pour rien dans cette tentative de corruption judiciaire.

AB