Quand Omar Balafrej met en colère les députés… très humains !
A défaut de fond intéressant, les députés de la Chambre des représentants gratifient au moins ceux qui s’y intéressent encore de joutes verbales, de grands mots et de petites phrases. Ainsi de cette discussion en fin de semaine dernière sur le PLF 2020, quand le député Omar Balafrej (FGD) a « réveillé » la salle par le mot « animal ».
Ainsi, revenant sur une précision d’Abdallah Bouanou (PJD) qui a précisé que l’amendement sur le fameux article 9 sur la saisie des biens publics, et qui aurait été voté à l’unanimité, Omar Balafrej n’écoute que sa colère et prend la parole : « Vers 1h du matin, le président de la commission nous a lu un accord intervenu en comité restreint… moi, je vous le dis, je ne signe jamais rien sans l’avoir préalablement lu, je ne suis pas un animal ». Tollé dans la salle et demande insistante et hurlante pour retirer le mot… Omar Balafrej y souscrit et retire ce mot malheureux, mais refuse de s’excuser comme les députés l’y engagent.
« Je ne m’excuserai...
pas, et qui se sente morveux se mouche », réplique l’élu qui fait un peu de promo pour son groupe, c’est-à-dire lui et son ami Chennaoui : « Nous respectons les députés mais nous exigeons qu’on nous respecte aussi en retour et qu’on nous remette des documents écrits. Alors, nous votons contre cet amendement, et qu’on ne dise plus qu’il a été voté à l’unanimité ».
Pour sa part, le député PAM Abdellatif Ouahbi a déclaré que l’amendement a été présenté oralement par le président de la commission Abdallah Bouanou, et, « du fait de la confiance qui caractérise nos échanges et nos relations, nous avons voté ».
Cela étant, le principal est qu’un justiciable ayant eu gain de cause contre l’Etat ne pourra faire saisir les biens publics si le paiement venait à tarder. Il n’en va pas de même en termes de réciprocité, puisque l’Etat, à travers le fisc ou la CNSS, peut procéder à un ATD sur le compte de son débiteur si celui-ci ne s’acquitte pas à temps de sa dette.
AB
Articles Similaires
