Deux experts  analysent le discours Royal

Le discours adressé, mercredi 6 novembre 2019, par le Roi Mohammed VI à la Nation à l’occasion du 44e anniversaire de la Marche verte, marque le lancement d’une nouvelle marche de développement englobant l’ensemble des régions du Royaume, a indiqué le politologue Hafid Ezzahri, qui comme d’autre experts ont analysé et commenté l’adresse à la nation du roi. Dans cette même lance, Abdelfattah Belamachi, président du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations explique que cette vision stratégique repose sur des données et des indicateurs scientifiques et réalistes, dont le Roi n’a pas exclu les enjeux liés au Maroc, définis par le discours royal, à savoir le développement de la région de Souss-Massa, considérée par le Souverain comme un espace se trouvant quasiment à équidistance de Tanger et des Provinces sahariennes, et qui a besoin de développement et d’infrastructures permettant de relier le nord du Royaume au sud, a ajouté l’académicien marocain.

Cette nouvelle marche de développement se concrétise par la nécessité de relier Marrakech et Agadir par voie ferroviaire et de relier les régions du sud par autoroute entre Agadir et Dakhla, ce qui permettra à la région de Souss-Massa de jouer un rôle majeur dans cette dynamique, affirme M. Ezzahri.

Le discours Royal, poursuit M. Ezzahri, annonce clairement la mise en œuvre dès cette année de la régionalisation avancée, par l’instauration d’une justice territoriale, à travers une solidarité et une complémentarité entre les différentes régions du Royaume.

Le discours marque une révolution au niveau économique, étant donné que le Maroc constitue la porte de l’Afrique pour l’ensemble des partenaires, ce qui renforce la position du Royaume en tant...

que partenaire sérieux, respecté des peuples africains et de leurs dirigeants, note M. Ezzahri.

Sur le plan de la géopolitique, Abdelfattah Belamachi, déclare que le roi a lecture géopolitique pour faire de la région du Maghreb un partenaire international efficace, compte tenu des problèmes qui entravent cette démarche, sans négliger pour autant les engagements purement nationaux dans la quête de cet objectif »,

Belamachi, également professeur de droit public à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, a souligné que le discours royal revêt une dimension stratégique étant donné que le Roi a diagnostiqué avec précision les besoins et les exigences de la jeunesse maghrébine afin de créer un espace de dialogue.

Et d’ajouter que le discours royal « a également évoqué la dimension méditerranéenne et les partenaires européens qui aspirent à avoir des partenaires efficaces en Afrique du Nord ».

A cet égard, M. Belamachi a noté que le Souverain s’est arrêté aussi sur la dimension africaine faisant du Maroc l’un des pays appelant à une position de négociation sur le plan international avec ses propres efforts, exprimée par le Souverain, sur la base du bilan des partenariats ayant atteint plus de mille accords, tout en considérant que le Maghreb est devenu une nécessité pour construire un nouvel ordre régional arabe.

Ezzahri a également noté que le discours a souligné la nécessité de relancer l’Union maghrébine, pas dans une version politique mais plutôt économique et sociale, pour le bien des peuples de la région, ajoutant que le Roi a également abordé la relation gagnant-gagnant du Maroc avec l’Afrique qui constitue un message fort de l’engagement ferme du Royaume dans la construction de l’Afrique de demain.

La rédaction