Zoom n°21 : Terrorisme, ce prétexte fallacieux !

Zoom n°21 : Terrorisme, ce prétexte fallacieux !

Dans le nord-ouest de la Chine, les dirigeants répriment le peuple musulman ouïghour avec une sévérité sans précédent. Aujourd’hui, après de trois millions de personnes sont détenues dans des camps. Interpellée par la communauté internationale, la Chine nie avec force et déclare qu’elle continuera à éradiquer le terrorisme.

Pourtant, depuis longtemps, les dirigeants chinois ont refusé d'admettre à quel point il était enragé de la situation des Ouïghours musulmans dans la province du Xinjiang et rate pas d’accuser les médias étrangers de fournir une « image déformée » dans leur couverture. Et ces mêmes autorités chinoises s’insurgent contre ceux qui vilipendent les efforts déployés pour lutter contre la criminalité au Xinjiang.

Cependant, les Ouïghours du Xinjiang sont opprimés sur leur propre sol depuis des décennies. Ils voient les Chinois Han qui ont quitté l’est de la Chine comme occupants. Les Chinois Han sont maintenant majoritaires au Xinjiang. Toutefois, au cours des derniers mois, les autorités de la province ont considérablement renforcé les mesures de sécurité.

Des contrôles de police sont effectués toutes les quelques centaines de mètres dans toutes les villes sans compter la restriction des libertés de religion notamment chez les, les hommes à longue barbe et les femmes à foulard qui sont soumis à une suspicion générale.

Pire encore, il y a des arrestations arbitraires, des abris dans des prisons et des camps de rééducation. En Chine, il a été signalé que dans des villes comme Kashgar ou Korla, pratiquement chaque famille ouïghoure compte au moins un membre en prison ou dans un camp de rééducation. L'étendue de cette vague répressive ne commence à être connue.

Selon le Comité des Nations Unies...

sur la discrimination raciale à Genève, le nombre de Ouïghours détenus dans des camps dits « anti-extrémistes » est supérieur à un million. Il est annoncé que deux millions d'autres Ouïghours et autres minorités musulmanes avaient été envoyés dans des camps de rééducation politique.

Les populations Ouïghours se plaignent que la plupart d'entre eux « n'ont jamais été inculpés ni même déclarés coupables ». Cette procédure a transformé la région autrefois autonome des Ouïghours en « une sorte de camp d'internement massif ».

La Chine avec les Ouïghours rappelle à quelques exceptions près, le conflit entre la Russie et les Tchétchènes notamment le massacre du 5 février 2000, à Grozny où la Russie est accusée de faire fi aux droits en massacrant les populations tchétchènes, accusées de terroristes.

Un autre cas qu’on peut verser cette guerre fallacieuse contre le terrorisme, c’est le dictateur Egyptien Fatah Al Sisi qui est en train de diriger d’une main de fer son pays avec la persécution d’une partie de la population égyptienne surtout les frères musulmans qui sont accusés de connivence avec les cellules terroristes. De même que son allier saoudien qui sous le parapluie américain mène une guerre féroce contre les Houtis yéménites eux aussi accusés de terroristes.

Il ne s’agit nullement de faire l’apologie du terrorisme, bien sûr, mais il serait juste pour l’ensemble des gouvernements persécuteurs de trouver d’autres mobiles de leur sale guerre cruellement entretenue. Ceci pour deux raisons ne plus donner de prétextes aux terroristes pour commettre leurs crimes et deuxièment au moins trouver des asymétries réelles de leurs luttes.

 Mouhamet Ndiongue