Crise universitaire : le gouvernement durcit le ton, les étudiants se braquent
Le gouvernement a durci le ton face au boycott des étudiants en médecine en leur imposant un délai pour passer les examens au-delà duquel il ne sera plus question de faire marche arrière.
Ceux qui n’auront pas passé les épreuves redoubleront l’année universitaire.
Pour les étudiants ayant déjà consommé les années de redoublement autorisées, c’est la révocation.
C’est ce qu’a annoncé le porte-parole du Gouvernement, jeudi 13 juin, à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement.
« Les examens prévus dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire resteront ouverts jusqu’au 25 juin devant tous les étudiants conformément au planning déjà annoncé », souligne Mustapha El Khalfi.
Le gouvernement soutient ainsi les décisions prises par Saïd Amzazi et Anas Doukkali pour dénouer la crise.
« Le gouvernement approuve l’ensemble des mesures et initiatives prises par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Formation des cadres, et le ministère de la...
Santé, pour trouver une solution à la situation que connaissent les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire au niveau national, en répondant favorablement aux revendications légitimes et raisonnables des étudiants de ces facultés ».
Accusant Al Adl Wal Ihsane d’être derrière le mouvement de protestation des étudiants, le gouvernement brandit l’arme de la menace.
« Des parties, particulièrement le mouvement Al Adl Wal Ihsane, ont exploité cette situation pour inciter les étudiants à mener des actions servant un agenda contraire à leurs intérêts. Le gouvernement n’hésitera pas à prendre les mesures légales en vigueur contre quiconque cherche à entraver le déroulement normal de ces examens », martèle le porte-parole du gouvernement lors du point de presse.
Pour rappel, trois professeurs universitaires des facultés de médecine et de pharmacie de Marrakech, d’Agadir et de Casablanca, membres du mouvement d’Al Adl Wa Ihssan, ont été suspendus de leur poste pour leur soutien au mouvement de protestation des étudiants.