(Billet 101) – Il était une foire… le PAM !

(Billet 101) – Il était une foire… le PAM !

Bien malin qui pourrait comprendre, et surtout expliquer, où le PAM veut en venir, et même s’il peut tenir ! Oh, rien d’important, car ce parti ne l’est pas… sauf qu’il est (quand même) la deuxième force politique du pays en termes de députés, et qu’il a été à un cheveu, ou du moins le croyait-il, de « diriger » le pays. Hélas pour ceux qui s’y vautrent, tant mieux pour tous les autres.

Aujourd’hui, le PAM, sentant sa mort (ou l’élection) prochaine, veut se remettre debout. Mais comment peut-on tenir debout quand on fait de la politique avec l’esprit d’un marabout… En plein soubresauts convulsifs, il n’intéresse désormais plus personne, lui qui voulait, disait-il, changer la politique pour de bon, avant de finir moribond. Pourquoi les Marocains ne veulent-ils pas de ce parti ? Parce qu’ils ne sont tout simplement pas cons…

Voilà un parti, né de rien, avec comme programme politique un grand rien, et qui s’est donné pour dirigeants politiques plusieurs vauriens… du moins en politique. Ce parti avait été fondé voici juste 10 ans pour, prétendaient ses promoteurs, faire la guerre au PJD. Il s’est contenté de guerroyer, puis de ployer sous le rouleau compresseur que fut Abdelilah Benkirane.  Il se voyait en Tracteur mais il a sous-estimé le bulldozer de son ennemi.

Le PAM est en réalité une sorte d’auberge espagnole peuplée d’un bel attelage d’anciens gauchistes, de vagues complotistes et de vrais opportunistes… plus quelques reliques...

du 20ème, et de très rares bonnes graines que l’on n’a pas laissé germer. Il s’était donné pour chef l’inénarrable Ilyas el Omari, l’homme qui a la componction poétique d’un pape et la pratique politique de Torquemada… Ilyas, l’homme à poigne qui, une fois dégagé, a laissé derrière lui une foire d’empoigne, passant le bavoir à l’étrange Hakim Benchamas.

En effet, le nouveau caudillo, ou caïd pour faire local, est cet homme à l’allure difficile et à l’abord pas facile, qui dirige un parti qui se perd et a qui pris un coup de tête d’un de ses pairs. Depuis, le SG a été éjecté par la porte, veut revenir par la fenêtre, colmatée par le Conseil national et clouée par le Bureau fédéral. C’est bien triste pour le pays de voir le 4ème personnage de l’Etat, car président de Chambre, traité de cette manière.

Et pourtant… en 2009, le PAM voyait l’avenir en rose, avant d’être submergé en 2011 par la vague verte, et d’envisager de s’allier en catastrophe en 2015 avec les Bleus du RNI. Depuis, il a glissé sur les grosses huiles (et les lubrifiants) de ce même RNI. Aujourd’hui, le PAM est confronté à ce choix cornélien de choisir la corde et le nouveau nœud qui va avec, plutôt coulant comme une fusion dans le RNI, ou plutôt serré comme un auto-sabordage définitif. Le PAM, comme Pour Agacer les Marocains…

Aziz Boucetta