Gestion de l’eau au Maghreb : Le Cirad lance le projet Massire

Gestion de l’eau au Maghreb : Le Cirad lance le projet Massire

Lancé début mai à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II à Rabat (Maroc), ce projet de 4 ans, coordonné par le Cirad, sera mis en œuvre avec ses partenaires au Maghreb, grâce à un don de 2 millions du Fond International pour le Développement Agricole (FIDA, a rapporté le site Agrimaroc.

Le projet Massire est porté par les différentes institutions du dispositif en partenariat : Sirma, qui accompagne les acteurs de l’eau agricole au Maghreb depuis bientôt 20 ans. L’INAT et l’INRGREF en Tunisie, le CREAD et le CU de Tipaza en Algérie, l’ENA de Meknès et l’IAV Hassan II au Maroc, et le CLERSE/Lille et l’Irstea en France. Il a pour principal objectif de sélectionner à travers une approche participative des innovations à fort potentiel en matière de gestion de l’eau et à évaluer leurs conditions d’adoption en Afrique du Nord, et contribuera au renforcement des capacités des jeunes ruraux issus de l’agriculture familiale, par de la formation et de la mise en réseau.

« L’eau joue un rôle fondamental dans tous les écosystèmes. La gestion des ressources en eau est donc une préoccupation au cœur des stratégies et des politiques mondiales pour le développement durable et la sécurité alimentaire », a rappelé Stéfano Farolfi, spécialiste de la gestion de l’eau au Cirad, durant le lancement du projet Massire à Rabat le 2 mai dernier. Contribuer à améliorer l’efficience...

de l’eau dans ses utilisations agricoles, notamment collectives, et faciliter la coordination entre acteurs pour son partage entre différents usages et la préservation de sa qualité est de plus l’un des 15 engagements du Cirad dans sa nouvelle « vision stratégique » , a–t-il précisé.

«Avec le changement climatique, la gestion de l’eau constitue un enjeu scientifique et de développement majeur», a également insisté Michel Eddi, PDG du Cirad, lors de la signature de l’accord-cadre avec le FIDA le 29 avril pour le financement du projet Massire.

D’une durée de 4 ans, ce projet vise à identifier et expérimenter de manière concertée avec les acteurs locaux – en particulier les jeunes femmes et hommes ruraux, issus de la petite agriculture familiale – des innovations techniques (goutte à goutte enterré, nouvelles technologies de pompage solaire, réutilisation des eaux usées) et organisationnelles (gouvernance de l’eau, systèmes d’innovation). «L’enjeu du projet est de positionner les petits agriculteurs familiaux au cœur de systèmes d’innovations agricoles et ruraux durables, où ils pourront agir continuellement avec les acteurs de l’innovation » , précise Marcel Kuper du Cirad, coordinateur du projet Massire.

Il s’agit aussi d’explorer les pratiques d’irrigation et agricoles, souvent inspirées de l’agroécologie, qui présentent le plus fort potentiel pour renforcer la résilience de ces territoires. Le projet évaluera l’impact de ces innovations et les adaptations nécessaires à faire face aux changements environnementaux et sociétaux.