OMS : Un mode de vie sain réduit les risques de démence

OMS : Un mode de vie sain réduit les risques de démence

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier les nouvelles lignes directrices pour réduire les risques de démence et qui consistent principalement à adopter un mode de vie sain.

Il est possible de réduire le risque de survenue de la démence en adoptant un mode de vie sain. En effet, selon les nouvelles lignes directrices publiées mardi dernier par l’Organisation mondiale de la santé, le fait de pratiquer une activité physique régulière, de ne pas fumer, éviter le mauvais usage de l’alcool, de contrôler son poids, en privilégiant une alimentation saine et en s’efforçant de conserver une bonne tension artérielle ainsi que des taux de cholestérol et de glycémie peu élevés peut nous aider à réduire le risque de déclin cognitif et de démence.

«Au cours des 30 prochaines années, le nombre de personnes atteintes de démence devrait tripler. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire le risque de survenue de la démence. Les données scientifiques rassemblées en vue de l’élaboration de ces lignes directrices confirment ce que nous soupçonnons depuis un certain temps, à savoir que ce qui est bon pour notre cœur l’est aussi pour notre cerveau», a souligné Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.  Ainsi, les lignes directrices offrent aux prestataires de soins de santé une base de connaissances leur permettant de conseiller les patients sur les pratiques à adopter pour mieux se prémunir contre le déclin cognitif et la démence. «Elles constitueront également pour les gouvernements, les décideurs et les autorités chargées de la planification un outil précieux qui les guidera dans l’élaboration des politiques et la conception de programmes visant à encourager des modes de vie sains», indique l’OMS. Et d’ajouter : «La réduction des facteurs de risque de démence fait partie des domaines d’action inclus dans le Plan mondial d’action de santé publique contre la démence...

2017-2025 de l’OMS. »

« Parmi les autres domaines d’action figurent notamment le renforcement des systèmes d’information relatifs à la démence, le diagnostic, le traitement et la prise en charge de la démence, le soutien aux aidants des personnes atteintes de démence et, enfin, la recherche et l’innovation».

« L’OMS a créé iSupport qui est utilisé actuellement dans huit pays et d’autres pays devraient le mettre en place  prochainement. Il s’agit d’un programme de formation en ligne qui fournit aux aidants ayant en charge des personnes atteintes de démence des conseils sur la gestion globale des soins, sur la manière de faire face aux changements de comportement et sur la façon de prendre soin de leur propre santé», a indiqué Dr Dévora Kestel, directrice du Département Santé mentale et abus de substances psychoactives de l’OMS.

La démence, un réel problème de santé publique

D’après l’OMS, la démence est une maladie qui se caractérise par une détérioration de la fonction cognitive plus importante que celle qui pourrait se produire dans le cadre d’un vieillissement normal. Cette détérioration porte sur la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, l’aptitude à calculer, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement. La démence est provoquée par un ensemble de maladies et de lésions qui affectent le cerveau, comme la maladie d’Alzheimer ou l’accident vasculaire cérébral. La démence constitue un problème de santé publique qui prend rapidement de l’ampleur et qui touche environ 50 millions de personnes à travers le monde. On compte près de 10 millions de nouveaux cas chaque année. La démence est l’une des principales causes de handicap et de dépendance chez les personnes âgées. En outre, cette maladie fait peser une lourde charge économique sur les sociétés dans leur ensemble et l’on estime que, d’ici à 2030, le coût de la prise en charge des personnes atteintes de démence atteindra 2.000 milliards de dollars par an.

La rédaction