« Crise financière et économiques » débattue à l’institut CDG (vidéo)

« Crise financière et économiques » débattue à l’institut CDG (vidéo)

Depuis dix ans, le monde cherche à dépasser les conséquences de la plus grande crise économique et financière internationale que l’on ait connue depuis près d’un siècle, une catastrophe que toute la science des facultés et tous les modèles des grands instituts de statistiques et de prévisions n’ont pas vu venir et n’ont toujours pas comprise.

La parution de l’ouvrage collectif « L’économie post-keynésienne : Histoire, théories et politiques » (Seuil, septembre 2018) dirigé par Éric Berr (GRETHA Université de Bordeaux), Virginie Monvoisin (Grenoble École de management) et Jean-François Ponsot (CREG Université Grenoble-Alpes) a été assurée par le professeur Ponsot à l’instit CDG qui abritait ce lundi, la conférence autour du thème : « Crises économiques et financières : Une nouvelle grille de lecture est-elle possible ? »

En marge de cette conférence, Jean-François Ponsot est revenu sur les courants : Le courant post-kenesien qui regroupe les économistes dans le sillage des travaux de Keynes ou de ses héritiers qui considèrent qu’on peut expliquer la crise financière autrement. Ces économistes considèrent en effet qu’il y a d’autre solutions pour sortir de la crise. Le professeur cite l’exemple de Minsky qui explique que l’instabilité financière est générée d’elle-même par le niveau d’endettement économique, conduit à un moment donné à une crise financière si rien n’est fait. C’est à la fois sur le diagnostic de la crise et sur...

la sortie de crise que les post-keynesiens cherchent à combler ce déficit par rapport à d’autre approches.

A propos de la crise financière, il faut distinguer ce qui relève de la crise financière et de la crise monétaire internationale, et là ce qu’il faut faire, explique-t-il, est de réglementer voire faire le tri entre les produits financiers toxiques et les produits financiers qui servent l’économie réelle. Cela nécessite des réformes d’ampleur à l’image de ce qui s’était passé à Bretton Wood en 1944, une grande conférence internationale où les post-keynesiens avaient préconisé une monnaie supra-nationale pour les paiements entre pays, avec chaque pays qui conserverait sa monnaie nationale. Ceci dans le but d’éviter tous les déséquilibres qui existent actuellement dans le monde et éviter à certains pays d’utiliser leur monnaie comme un rapport de pouvoir, à l’image de ce que font les Etats-unis.

Interrogé sur la flexibilité du taux de change adopté par le Maroc, Jean-François Ponsot estime que c’est extrêmement limité, avec des marges de fluctuations assez faibles. Toutefois la flexibilité intermédiaire telle qu’elle a été choisie avec des marges de fluctuations est intéressante. Il y a un bon arbitrage sur le niveau de convertibilité de la monnaie et sur le niveau de flexibilité du taux de change, a-t-il conclu.

Mouhamet Ndiongue