Enseignants  : Échecs des négociations entre la tutelle et les syndicats

Enseignants : Échecs des négociations entre la tutelle et les syndicats

Après les grosses manifestations organisées les samedi et dimanche dernier, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi avait convié les syndicats aux de discussions pour trouver une entente.

Ce lundi 25 mars à Rabat, après plus de trois de discussions entre le ministre, Saaid Amzazi, et les secrétaires généraux des 5 syndicats de l’enseignement (FDT, CDT, UMT, UGTM, FNE), une entente n’a pas été trouvé. Les syndicats restent catégoriques dans leur revendication.

« Face au ministre, je lui ai dit qu’en tant que secrétaires généraux des syndicats de l’enseignement, nous devions venir avec des tabliers blancs maculés de sang pour assister à cette réunion, en signe de colère contre ce qui s’est passé dans la nuit de samedi à dimanche », déclare à nos confrères de HuffPost Maroc le secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), Abderrazak Drissi. Les syndicats ont profité de l’occasion pour dénoncer « l’agression des forces de l’ordre contre une manifestation pacifique », appelant le gouvernement « à assumer sa responsabilité dans cette crise ». Ils ont appelé à 3 nouveaux jours de grève générale les 26, 27 et 28 mars dans toutes les régions à travers des marches et des sit-in.

« Le ministre nous a demandé d’y renoncer, mais il ne nous a pas fait de propositions concrètes. Pour...

nous, la situation n’a pas changé et nous continuerons de refuser le régime du travail par contrat parce qu’il est synonyme d’instabilité », prévient Drissi. Et d’estimer que le gouvernement n’a donné « aucun signe positif » même si les Académies régionales d’éducation et formation (AREF) ont décidé d’abandonner le système de recrutement par contrat et de revoir toutes les dispositions y afférentes, particulièrement celles relatives à sa résiliation.

« Le ministre nous a appelés durant cette réunion à plus de patience arguant qu’il fallait du temps pour les procédures mais aussi pour négocier avec le ministère des Finances. Cependant, pour nous, c’est la décision politique qui prime et doit régler rapidement le problème », affirme ce syndicaliste. Ce que craint le plus ce dernier, c’est que la régionalisation soit utilisée en étiquette pour valider « des systèmes d’emploi précaire ».   

Pour ces syndicats, les démarches protestataires des enseignants contractuels se poursuivent non seulement pour porter leurs revendications mais aussi pour « exercer leur droit à la grève ». « La marche et le sit-in organisés par la coordination nationale des enseignants contractuels à Rabat les 23 et 24 mars ont réuni les syndicats de l’enseignement, les partis politiques démocratiques et la société civile (...) Ce sera le premier pas vers la constitution d’un front national pour la défense des services sociaux », déclarent les syndicats dans un communiqué publié hier.

Mouhamet Ndiongue