L'Iran renforce ses liens avec le Liban et le Hezbollah malgré les pressions

L’Iran a annoncé dimanche qu’il élargirait ses relations avec le Liban en dépit de l’appel «provocateur et interventionniste» du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo pour que Beyrouth choisisse son camp, a rapporté la télévision nationale iranienne.

Selon l' agence Reuters , Pompeo a annoncé vendredi que le Liban était confronté à un choix: « Courageusement, aller de l'avant en tant que nation indépendante et fière, ou laisser les sombres ambitions de l'Iran et du Hezbollah imposer ton futur ».

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, a rejeté les propos de Pompeo.

« En raison de l'échec de sa politique au Moyen-Orient, les États-Unis se sont tournés vers l'arme désuète et menaçante des menaces et de l'intimidation pour imposer leur politique impérieuse à d'autres pays », a déclaré Qasemi, a rapporté la télévision d'Etat.

« Tout en respectant l'indépendance du Liban et la libre volonté de son gouvernement et de sa nation, l'Iran utilisera toutes ses capacités pour renforcer l'unité au Liban et pour élargir ses liens avec le Liban. »

Le Hezbollah, dont l'influence s'est développée chez nous et dans la région, contrôle trois des 30 ministères du gouvernement dirigé par le...

Premier ministre Saad al-Hariri, soutenu par l'Occident, le plus grand nombre de son histoire.

Les puissances musulmanes chiites dominantes, l’Iran et le Hezbollah, fondées en 1982 par les gardes de la révolution iraniens, sont des acteurs majeurs de la guerre en Syrie et de la lutte contre les groupes militants opposés au président Bashar al-Assad, notamment l’État islamique.

Qasemi a déclaré que le Hezbollah du Liban était un parti légal et populaire.

« Comment Pompeo peut-il faire des remarques aussi impudentes et irrationnelles (à propos du Hezbollah) lors de sa visite au Liban », a-t-il déclaré.

Les tensions entre Téhéran et Washington ont augmenté depuis que le président des États-Unis, Donald Trump, s'est retiré en mai dernier d'un accord sur le nucléaire conclu entre l'Iran et six puissances mondiales, avant de réimposer des sanctions à la République islamique.

Le rétablissement des sanctions fait partie d'un effort plus vaste de Trump pour forcer l'Iran à réduire davantage son programme nucléaire et à mettre fin à son travail sur les missiles balistiques ainsi que son soutien aux forces de substitution au Yémen, en Syrie, au Liban et dans d'autres régions du Moyen-Orient.

La rédaction