Quand le Polisario panique, il insulte l’Envoyé spécial...
Parmi les dégâts collatéraux de la crise sociale et politique que traverse l’Algérie, le Polisario. Les généraux algériens emmenés par Ahmed Gaïd Salah ont toujours de tous temps soutenu le Front, le « peuple sahraoui », le droit à l’autodétermination… Aujourd’hui que leur situation est remise en cause par les Algériens qui le disent assez clairement depuis plus d’un mois, qui s’occupera du Polisario ? Brahim Ghali et les siens le savent, et s’énervent…
Ainsi, juste avant la seconde table ronde de Genève, l’un des sites de référence et de préférence des dirigeants du Polisario Futurosahara.net publiait un article dans lequel il s’interroge sur le niveau de représentation de la délégation algérienne à Vaud, près de Genève, pour le second round. Pourquoi cette inquiétude ?
Parce que selon le site, ce round devait servir à entrer dans le détail, le premier n’ayant été qu’une prise de contact entre concernés dans l’affaire du Sahara. Le Polisario reconnaît donc l’impérieuse nécessité de la présence du grand frère algérien quand il s’agira d’entrer dans le vif du sujet, le grand frère qu’il appelle « l’allié ». Le terme en arabe, « al halif », comporte une connotation d’union plus forte qu’en français.
Futurosahara reproche même à l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU de ne pas avoir pris...
en considération la situation en Algérie quand il a convoqué cette deuxième table ronde, prenant le risque d’un « déséquilibre » des tractations, car « l’Algérie, en sa qualité d’observateur, dans le conflit est indispensable pour toute discussion des détails »…
Quand le Polisario s’énerve, le Polisario perd son calme, son entendement, et se met à insulter. Comment expliquer autrement cette phrase de conclusion : « L’avis des Algériens demeure très important et aussi le plus à même d’influer sur les décisions, constituant ainsi un caillou dans le soulier… un caillou qui détruira l’échafaudage de Kohler, bâti sur de l’optimisme et avec du rêve… Cet homme deviendra un jour celui qui serait un jour passé par là, qui aurait été emmené par les vents de la Minurso et de l’Histoire, et son nom s’ajoutera à celui des Envoyés onusiens qui l’ont précédé et qui perçoivent aujourd’hui une retraire confortable, en bel argent, alors même que le peuple sahraoui n’engrangera rien qu’une attente mortifère, à l’exception des profiteurs qui ont bénéficé des malheurs du peuple sahraoui ».
C’est de l’insulte à l’égard d’un diplomate chevronné, ancien chef d’Etat et personnage respecté au sein de la communauté internationale. Il est très peu probable qu’il apprécie cette position du Polisario.
AB