L'Etat islamique perd son dernier bastion en Syrie, selon les forces syriennes

L'Etat islamique perd son dernier bastion en Syrie, selon les forces syriennes

Les Forces démocratiques syriennes ont déclaré avoir vaincu l'EI et libéré entièrement Baghouz dans l'est de la Syrie.

« Les Forces démocratiques syriennes déclarent l'élimination totale du soi-disant califat et de la défaite territoriale à 100% de l'Etat islamique. En ce jour unique, nous commémorons des milliers de martyrs dont les efforts ont rendu la victoire possible », a tweeté Mustafa Bali, responsable du bureau de presse du SDF.

À son apogée, l'Etat islamique contrôlait un vaste territoire s'étendant de l'ouest de la Syrie à la périphérie de la capitale irakienne, Bagdad. Mais la bataille finale a eu lieu ces dernières semaines autour de la petite ville syrienne de Baghouz, par ailleurs insolite, sur les rives de l'Euphrate.

Une coalition de soldats kurdes et arabes soutenue par les forces spéciales américaines, britanniques et françaises a lancé le dernier assaut sur l'enclave de l'Etat islamique au début du mois de février.

Pendant des semaines, des frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis ont frappé des quartiers de la ville, tandis que des combattants des Forces démocratiques syriennes (SDF) progressaient sur le terrain.

Avant le début de l'offensive, les responsables des forces de défense israéliennes estimaient qu'il restait 1 500 civils et 500 combattants de l'Etat islamique, mais au fur et à mesure du début de l'assaut, il devint clair que le nombre réel était bien plus élevé. La phase finale de la bataille a été retardée pour permettre à des milliers de civils supplémentaires - ainsi que des partisans étrangers à l'Etat islamique - de quitter la ville assiégée.

Les militants qui ont monté le dernier stand à Baghouz comprenaient certains des membres du personnel les plus aguerris et les plus expérimentés au sein de l'Etat islamique, et les femmes et les enfants des combattants ont été utilisés comme boucliers humains.

Les commandants des FDS ont déclaré que ses combattants avaient fait face à une résistance féroce du groupe terroriste, ce qui a ralenti l'offensive avec des tireurs isolés, des engins explosifs improvisés et des missiles à la recherche de...

chaleur. Les militants avaient également creusé un réseau de tunnels souterrains qui leur permettaient de se déplacer de maison en maison sans être détectés.

La capture de Baghouz intervient près de trois mois après que le président américain Donald Trump ait surpris les alliés des États-Unis, et notamment les forces du SDF sur le terrain, en déclarant que l' Etat islamique avait été vaincu en Syrie et en annonçant le retrait rapide des troupes américaines du pays. Cette décision a provoqué la démission du secrétaire à la Défense James Mattis et du haut responsable du département d'État chargé de la campagne anti-ISIS.

Cette évolution intervient également plus de quatre ans après l' annonce par le leader insaisissable du groupe, Abu Bakr al-Baghdadi, de la création d'un califat dans la chaire de la mosquée al-Nuri dans la ville irakienne de Mossoul.

Selon les estimations de l'opération Inherent Resolve (CJTF-OIR), le nom officiel de la coalition combattant l'EIIL, 7,7 millions de personnes vivraient sous le régime de l'EIIL. Un grand nombre de ces personnes ont payé des taxes, des frais et des amendes à ISIS, qui représentait une grande partie des revenus du groupe.

Depuis lors, le chiffre d’affaires annuel du groupe a plus que diminué de moitié: il était passé de 1,9 milliard de dollars en 2014 à un maximum de 870 millions de dollars en 2016, selon un rapport publié récemment par le Centre international pour l’étude de la radicalisation et de la violence politique (ICSR). King's College de Londres.

Malgré la perte de territoire et de fonds, un comité de surveillance de l'ONU a estimé en juillet 2018 que le nombre de membres de l'Etat islamique en Irak et en Syrie se situait toujours entre 20 000 et 30 000.

Au total, au moins 41 490 citoyens internationaux se sont rendus en Syrie et en Irak pour rejoindre l'Etat islamique, selon l'ICSR. Et les combattants étrangers ont continué d'arriver sans se laisser décourager - la coalition a récemment estimé qu'environ 50 personnes arrivaient chaque mois.

Avec agence