Sahara : L’Union africaine déterre la Troïka

Sahara : L’Union africaine déterre la Troïka

Lors d’une réunion tenue le 17 mars dernier à Assouan, en Egypte, Abdel Fattah Al-Sissi, le président égyptien et actuel président de l’UA, et le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de cette instance, ont souligné «l’urgence que revêt l’activation du Mécanisme africain mis en place par le Sommet de Nouakchott de juillet 2018», sur la question du Sahara marocain.

«A cette fin, des mesures seront prises en vue de la convocation de la réunion inaugurale du Mécanisme le plus tôt possible. Le Président de l’Union et le Président de la Commission invitent les parties au conflit et tous les autres États membres à coopérer pleinement avec le Mécanisme en vue de l’exécution de son mandat et de la mise en œuvre de la décision de Nouakchott de juillet 2018 qui l’a établi», indique un communiqué publié mardi 19 mars, par la Commission de l’UA.

Avec les dossiers liés au développement des infrastructures, l’autonomisation des jeunes, la paix et la sécurité, la Libye et la lutte contre le terrorisme, le...

dossier du Sahara ré-occupe les priorités de l’organisation panafricaine.

Créé lors du 31e sommet des chefs d’Etat de l’Union africain qui s’est tenu en Mauritanie le 31 juillet 2018, ledit mécanisme est censé centraliser l’ensemble des rôles et des missions que l’UA aura à jouer concernant le dossier du Sahara. Il s’agit d’une troïka composée du président de la Commission de l’Union, du président de l’Union africaine, et de son successeur et présentement premier vice-président de l’UA, soit le président sud-africain Cyril Ramaphosa… Sa mission première étant d’appuyer l’agenda et les efforts de l’ONU pour le règlement définitif du conflit créé autour du Sahara. Reste à mesurer l’engagement strict de Pretoria à ne pas évoluer en dehors de ces « clous » dont la diplomatie marocaine a réussi à borner le périmètre. Une gageure si l’on sait que le géant africain qui vient d’agréer la nomination de Youssef Amrani comme ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, persiste à faire valoir l’approche idéologique de l’ANC qui appuie le séparatisme.

Mouhamet Ndiongue