Zoom n°5 : l’occident à la croisée d'une élite africaine

Zoom n°5 : l’occident à la croisée d'une élite africaine

«Une révolutionce n'est ni une bourrasque de violence ni un simple changement des équipes au pouvoir; [...] c'est, dans la vie d'un peuple, ce qu'est une conversion dans la vie d'un homme, c'est-à-dire  un changement radical des fins, des valeurs et du sens de la vie et de l'histoire». Roger Garaudy

La richesse de la France comme tout l’occident capitaliste repose principalement sur l’exploitation des richesses des pays colonies (Afrique et DOM TOM).  Cette richesse est générée par une infime partie des entreprises françaises établies dans ces territoires. Sans état d’âme dans leur quête de richesse, elles réalisent des plus valus à 7, 8, 9 voire à deux chiffres. Ces entreprises considèrent le continent africain et ses habitants comme de simples consommateurs sur qui on peut spéculer.

Et avec la complicité de certains dignitaires africains, ils enfoncent l’Afrique dans sa pauvreté malgré les recommandations fumistes des institutions de Bretton Woods qui savent plus que quiconque les raisons fondamentales de la misère et de la pauvreté qui sévissent dans ce continent depuis des siècles.

Pour perpétuer leur forfait, les occidentaux en participent avec leur manière à l’installation des dictateurs et des oripeaux à la tête de certains pays. C’est le biais d’élections dites « démocratiques » que sont installés les complices aux pillages de l’Afrique. En réalité l’occident ne vote pas certes, mais aide, facilite et coache. Avec des officines et des cabinets occultes- toujours existants avec d’autres stratégies et d’autres acteurs- les présidents complices, sont assurés d’une élection. L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est la dernière victime à tomber pour refus de coopérer avec le « maître ». Le bombardement du « révolutionnaire » Gbagbo suivi de son arrestation et celle de sa femme est tout à fait pédagogique pour mettre en garde le reste des autres leaders africains qui seraient animés de sortir du pré-carré.

Deux pays incarnent le symbole du pré-carré français, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Pour le premier, dirigé par Alassane Ouattara, est sorti de dix années de guerre civile à cause de la résistance de Gbagbo qui était une vraie menace pour les intérêts français. Le second, le Sénégal, dirigé par Macky Sall, tout juste réélu pour un second mandat, est jusqu’ici épargné par les coups d’Etat où déstabilisation. Pour le Sénégal, la politique de l’ancien président libéral, Abdoulaye Wade, qui consistait à diversifier les partenaires du Sénégal a ostensiblement gêné la France. Le point culminant de la colère française fût l’octroi de la gestion du port de Dakar à Dubaï Port World par le président Wade en plus de la fin de coopération militaire entre la France et le Sénégal qui avait pour finalité le départ de militaires français basés à Dakar et la fermeture complète de la base française situé dans la capitale sénégalaise. Les cas de...

la Côte d’ivoire et du Sénégal sont loin d’être des cas isolés, car la quasi-totalité des colonies françaises et à un degré moindre, les colonies anglaises, c’est tout le continent africain qui subit le dictat de la politique occidentale, basée sur des coopérations inégales où la volonté du plus fort est de rigueur.

La presque soumission de certains dignitaires africains à la France est argumentée sous le prétexte fallacieux de la coopération multilatérale dont l’Afrique n’a aucun pouvoir d’objection. Dans toutes les anciennes colonies au monde l’occident impose sa loi. Il propage sa Com en expliquant au pays qu’ils n’ont pas les moyens, donc c’est lui qui va faire le développement à leur place. Faire à sa place ! Voilà donc le modus operandi du système capitaliste occidental. La supercherie, le mensonge dans tous son étalage. On fait croire qu’on va aider les pays pauvres alors que c’est par eux la richesse existe en plus main d’œuvre bon marché.

Dans leur propre pays, le secteur privé africain est soumis à une concurrence féroce où les multinationales françaises, européennes, aujourd’hui chinoises, les écrasent.

La présence des occidentaux c’est quoi ? c’est l’exploitation de l’uranium, le cobalt, l’or, le pétrole, le diamant, le zircon et toutes sortes de minerais qui se trouvent sous le sous-sol africain. L’Afrique et les pays émergents sont riches. Riches au service de l’occident.

Si aujourd’hui tous les pays émergents pouvaient vendre eux-mêmes à des prix décent leur propre richesse, on verrait le dynamisme économique, l’organisation sanitaire, les conditions sociales se développeraient. La vie serait bien meilleure, et les peuple n’auraient plus besoin de quitter leur terre en quête d’un monde meilleur. En réalité, les migrants ne s’exilent pas pour le plaisir. Lorsqu’ils se trouvent aux portes de l’Europe dans les conditions abominables, ils le font parce que confrontés dans leur propre pays à la guerre ou la famine. Si tous ces deux cas ne sont pas les causes, c’est parce que le système capitaliste aura fini d’extraire leur pays de toute sa sève. 

Qui sont-ils ses occidents qui ont un blanc-seing pour ravager la quasi-totalité du continent africain au mépris des exigences humanitaires, écologiques, sanitaire…? Qui sont-ils pour exploiter à toute impunité sans s’acquitter de l’impôt local en en s’enrichissant impunément des richesses des autres? Comment à notre époque laisser le monde industriel, se couvert des Etats occidentaux maintenir et développer la pauvreté en Afrique ? comment peut-on laisser développer sur le dos des plus pauvres l’opulence de quelques gangsters nantis par la finance ? cette attitude génère de la colère chez ceux qui subissent cette exploitation sans nom.

Comprenez alors que l’immigration est le résultat de la violence d’un système qui n’hésite pas à plonger les peuples dans la misère. Le capitaliste engendre la guerre. Changeons de logiciel.

L'occident est vraiment un accident.

Mouhamet Ndiongue