Sommet de l’UA : le mandat de Al-Sissi débute… quels sont les points importants ?

Sommet de l’UA : le mandat de Al-Sissi débute… quels sont les points importants ?

Lors de la 32ème session ordinaire du sommet de l’UA qui s’est ouvert ce dimanche à Addis-Abeba, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a pris les commandes de l’institution. Il succède ainsi, à son homologue rwandais, Paul Kagame, dont le mandat a essentiellement été marqué par la prise de plusieurs initiatives en faveur du multilatéralisme.

Continuer sur les mêmes lancées de Paul Kagame

Le mandat du président sortant Paul Kagame, aura été marqué par l’introduction de plusieurs réformes pour l’intégration du continent africain. Sur ce point, plusieurs inquiétudes ont marqué l’esprit des africains sur la continuité de l’élan réformateur de M.Kagame par son homologue égyptien. Pour y répondre, le nouveau président s’est montré rassurant. Son discours était donc centré sur trois axes : accélérer l’entrée en vigueur de la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLECA) – dont la ratification de 22 pays est nécessaire pour son entrée en vigueur, ils sont pour l’heure 19 –, développer les infrastructures du continent africain et créer des emplois pour la jeunesse africaine.

Quant aux reproches sur le fait que l’Egypte est principalement centrée sur le Moyen-Orient, Al-Sissi y a également répondu « l’Egypte fera tous les efforts nécessaires pour la réforme structurelle et financière de l’UA ».

Première fois pour le président congolais

Fraîchement élu, c’est la première fois que Félix Tshisekedi, assiste à un sommet de l’UA. D’ailleurs, il n’occupe pas n’importe quel siège, dans le sens où celui-ci a été élu deuxième président de l’institution.

Au sujet de son élection, fini les critiques sur les résultats contestés du scrutin, les chefs d'Etats ont...

tour à tour chaleureusement félicité le président congolais comme si de rien n'était.

Le président pour 2020 désigné

A Addis-Abeba ce dimanche, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a été désigné comme chef de l’UA pour 2020, s’il est confirmé président lors des prochaines élections présidentielles qui auront lieu cette année.

Le tandem Al-Sissi et Félix Tshisekedi (Président et vice-président de l’UA), semble être un duo « pas prêt à l’emploi » pour la gestion de la géopolitique africaine avec toutes les tendances confondues : politiques, économiques et sécurité.

Pour le premier, le président Al-Sissi (militaire), est jugé « dictateur » en Egypte à cause de sa politique répressive et qui a du mal à assoir les véritables réformes qu’il s’était engagé à lancer dans son pays malgré l’appui de ses nouveaux alliés, l’Arabie saoudite, les Etats-Unis et Israël. De ce fait, continuer, voire engager de nouvelles réformes en Afrique, notamment l’agenda 2063, la problématique de la sécurité et le fastidieux projet de la ZLECA sont loin d’être des blancs-seings. A moins ce que son binôme, le tout nouveau président de la RDC, Félix ait les épaules assez larges pour l’accompagner.

Pour le second, Félix Tshisekedi, dont l’élection a occasionné des remous avec son rival Martin Fayulu n’a pas encore fini de célébrer sa récente victoire et engager le redressement économique de son pays, et le voici déjà propulsé vice-président de l’UA.

Avec cette nouvelle configuration à la tête de l’institution composée de deux chefs d’Etat (illégitimes) dans leurs pays respectifs, la continuité des ambitieuses réformes de leurs prédécesseurs seront-elles reprises ?

MN et MB