Les BRICS soutiennent le développement durable d’infrastructures en Afrique

Les BRICS soutiennent le développement durable d’infrastructures en Afrique

Le 10ème sommet des Brics, comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud, s’est ouvert ce mercredi à Johannesburg. La rencontre se tient sur fond de rivalités commerciales avec les États-Unis.

L’enjeu premier de ce sommet, lancé en 2009, vise à renforcer les échanges économiques et commerciaux entre les cinq puissances qui occupent une place de plus en plus importante au sein de l'économie mondiale. Rassemblant plus de 40% de la population mondiale, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont aussi pour ambition d’essayer de contrer la domination économique des puissances occidentales, en particulier des Etats-Unis de Donald Trump.

Les dirigeants des cinq puissances, le russe Vladimir Poutine, le chinois Xi Jinping, le brésilien Michel Temer, le sud-africain Cyril Ramaphosa et le premier ministre indien Narendra Modi mettront à profit ces deux jours pour débattre de la « Collaboration en vue d'une croissance inclusive et d'une prospérité partagée ».

Les dirigeants des BRICS ont réaffirmé leur soutien au développement durable d’infrastructures en Afrique, y compris par la résolution du manque de financement des infrastructures, selon une déclaration publiée jeudi à Johannesburg.

Le bloc BRICS, regroupant les pays émergents que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, a publié la déclaration de son 10ème sommet à Johannesburg.

Dans cette déclaration, les dirigeants du groupe BRICS reconnaissent l’importance du développement d’infrastructures et de la connectivité en Afrique ainsi que les grandes avancées réalisées par l’Union africaine pour identifier et résoudre les défis du continent en matière d’infrastructures, par le biais du Nouveau partenariat


pour le développement en Afrique et du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique.

« Nous soutenons l’importance de stimuler l’investissement en infrastructures sur la base du bénéficie mutuel, afin de soutenir le développement industriel, la création d’emplois, le développement de compétences, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’éradication de la pauvreté et le développement durable en Afrique », a-t-il ajouté.

L’Afrique au cœur du sommet des Brics

Le continent africain profite déjà de nombreux investissements de la Chine. Preuve de l’intérêt de Pékin pour le continent, la série de visites qu’a effectuées, il y a quelques jours le président chinois, Xi Jinping au Sénégal et au Rwanda. Le Rwanda qui a d'ailleurs accueilli juste après, le premier ministre indien, Narendra Modi, à Kigali. Avec à la clé de nombreux contrats.

Banque de développement

Les cinq puissances émergentes ont par ailleurs créé, en 2017 à Johannesburg, une nouvelle Banque de développement des BRICS. Des pays africains, non membres de ces BRICS, pourraient faire partie de cette nouvelle entité.

Selon Sébastien Périmony, expert de l'Institut Schiller sur l'Afrique et spécialiste des relations sino-africaines, « le modèle et les liens d'amitié et de coopération qui ont été développés entre, particulièrement, la Chine et l'Afrique du Sud est un vrai modèle de coopération stratégique durable. Et donc, ce modèle sera appliqué pour les autres pays d'Afrique. »

En plus des dirigeants des Brics, de nombreux chefs d'Etat, dont le Turc Recep Tayyip Erdogan, plusieurs dirigeants africains ont été conviés à ce 10ème sommet des Brics. Le Rwandais Paul Kagame, l'Angolais Joao Lourenço, l'Ougandais Yoweri Museveni le Togolais Faure Essozimna Gnassingbé.

La rédaction