Rétro n°14 : Le Maroc sauve l’Espagne, le RNI saute sur le PJD, en France c’est la lutte… Finale !, FIFInfantino est heureux !

Rétro n°14 : Le Maroc sauve l’Espagne, le RNI saute sur le PJD, en France c’est la lutte… Finale !, FIFInfantino est heureux !

 

La fadeur n’est pas passée, elle ne passera jamais…

Lundi. Le Maroc vient, encore une fois, au secours de l’Espagne… en foot. La Super Coupe d’Espagne, qui oppose le champion et le vainqueur de la Coupe du roi sont les protagonistes, en l’occurrence le FC Barcelone et Séville. Tanger abritera la rencontre car elle a tout, puis tout, et encore tout, se félicitent les deux fédérations. Mais… question : si les Espagnols pensent à venir à Tanger pour disputer cette Super Coupe, c’est que le Maroc a, quand même, certains atouts en foot. Alors pourquoi ne pas avoir voté pour nous lors du vote pour l’attribution du Mondial 2026 ?

Mardi. Le RNI attaque bille en tête le PJD et surtout Benkirane pour sa politique de la décompensation, non conséquente mais avec plein de conséquences. Asmae Ghlalou, RNIste de choc, monte sur le pont, et remonte les bretelles à… Benkirane qui, rappelle-t-elle, disait au moment de la décompensation que « l’Etat doit être fort comme l’aigle pour que les aiglons vivent, et même si les Marocains paieront quelques dirhams de plus, les finances publiques doivent bien se tenir ». La charge est lourde, autant que le fardeau financier qui pèse sur les gens et autant que les plaisanteries de l’ancien chef du gouvernement !

Au Maroc, quand il y a un problème, on l’observe. Il arrive, quelquefois, qu’on songe à le traiter. Mais avant, on l’observe. On ne l’étudie pas, on ne l’analyse pas, on l’observe. Et il en va ainsi pour la grande et grave problématique des délais de paiement. Le ministre des Finances Mohamed Boussaïd est heureux de vous annoncer, à la grande joie du très content (et reconverti) Salaheddine Mezouar, que l’Etat crée un poste d’observation des délais de paiement. Cette instance observera ainsi les entreprises non payées basculer, puis plonger, et enfin couler… en observant le silence.

20 ans après la France est en finale. La France ou l’Afrique ?, disent les méchants, souvent imbéciles aussi. La France et le fric, constatent les autres, tout aussi crétins. La France a réussi à monter une équipe qui, en 20 ans, a joué trois finales et obtenu deux titres. Il est des moments où certains seraient inspirés de se taire à jamais. La France au Mondial, c’est la lutte finale, mais aussi la Saga Africa.

Mercredi. Trump attaque l’Allemagne, puis le Royaume-Uni, au grand plaisir de Poutine qui attend qu’il fasse le travail de sape de l’Europe pour lui, avant sa rencontre de Helsinki. En réalité, les choses se passent entre les Grands, Trumpoutine ou Poutrump, c’est du pareil au même. Eux, ils gèrent, les autres digèrent. Voire dégustent.

Jeudi. Le Centre des Jeunes Patriotes est né. Après les Citoyens, les Patriotes. A quand les Guerriers de la Marocanité, les Gladiateurs de l’efficacité, les Tarzan des Cancans, les


Illuminés Innés, les Penseurs en chœur, les Théoriciens magiciens, et les Autres ?... C’est cela, le Maroc. Les penseurs, les vrais, ne pensent pas, ou peu, ou alors entre soi… Les Censeurs traquent tout ce monde, à l’exception des Danseurs, qui agitent le ventre !

Vendredi. LE PJD est en plein débat interne ; il doit discuter de ses clivages, de ses fractures, voire de ses fissures et très nombreuses griffures. Abdelali Hamieddine, l’intello de service, croit malin de dire ceci : « La monarchie, dans sa configuration actuelle, constitue un handicap pour le progrès et le développement ». Couac et hic. Le PJD tangue, patauge, et lance une enquête sur… la diffusion de la vidéo de Hamieddine ! Pas sur les propos de l’homme, mais sur le pourquoi du comment de la mise en ligne de ses propos. Doit-on en comprendre que, selon le principe du « qui ne dit mot consent », le PJD au gouvernement, à la tête du gouvernement, attaché au gouvernement et refusant d’être arraché du même gouvernement, pense que « la monarchie, dans sa configuration actuelle, constitue un handicap pour le progrès et le développement » ? Question à 1.000 coups de fouet.

La CGEM de Mezouar a formé son Conseil d’administration. Son effectif passe de 80, du temps de Miriem Bensalah, à 120, sous l’ère Mezouar. Un effectif serré pour la tof et laborieux pour le TAF. Mais Ssi Salah a des ascenseurs à renvoyer à ceux auxquels il a permis un ascenseur social, et qui avaient voté pour lui. On dit qu’il gère « sa » CGEM à la manière de « son » RNI, mais il démissionné du RNI, dit-on et dit-il. Heureux celui qui y croit.

Samedi. Le nouveau chef de cette chose mystérieuse appelée PAM, le très heureux Hakim Benchamach, a constitué son Bureau politique, Politburo pour les connaisseurs. Il y a mis des gens nouveaux mais pas neufs, plus tumultueux que talentueux.  M. Benchamach, qui n’en finit pas d’être content, se voit déjà chef du gouvernement à la place du chef du gouvernement… Il ne lui reste plus qu’à battre, demain, le PJD d’Elotmani, le RNI d’Akhannouch et l’Istiqlal de Baraka. Il lui faudra, à Hakim Benchamach, beaucoup de baraka. A moins qu’il ne comprenne que le PAM, c’est baraka !

Dimanche. La France est aux nues. Ses jeunes ont remporté le titre sportif mondial le plus convoité : championne du monde de foot, à l’issue d’un match animé contre les très remuants et non moins talentueux et courageux Croates. Même l’utilisation de la VAR était de trop (sur la photo, l'arbitre semblant demander des instructions...), les Français ayant finalement gagné par 4-2. Tout le monde en sort grandi, sauf la FIFA d’Infantino, ou FIFInfantino, qui a quand même réussi son challenge à Moscou : le Mondial 2026 aux Etats-Unis et le Mondial 2018 à l’Europe. Sa réélection semble garantie.

A la semaine prochaine.

Aziz Boucetta