Le FMI satisfait des performances économiques du royaume, mais rien n’est parfait…
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- 02 décembre 2016 --
- Economie
« En 2016, la croissance de l'économie marocaine devrait ralentir pour se situer entre 1,5 et 2%, en raison d'une mauvaise campagne céréalière et de la relative faiblesse de l'activité non-agricole. En 2017, la croissance devrait s'accélérer autour de 4,4% et se stabiliser autour de 4,5% à moyen terme, sur la base des réformes en cours de mise en œuvre »… Ainsi parlait Nicolas Blancher (photo), chef de la mission de consultation du FMI, en visite au Maroc ce 1er décembre.
Au terme d’une mission qui aura duré 15 jours, le FMI ajoute qu’ « au cours des dernières années, l’économie marocaine a bénéficié de la poursuite d’une gestion macroéconomique prudente et des réformes structurelles, ainsi que de l’évolution favorable du prix du pétrole. Les progrès en matière de maîtrise budgétaire et de diversification de l’économie ont renforcé sa résilience ».
Mais tout n’est pas rose, pour le FMI… En effet, il reste des efforts à consentir pour permettre une croissance inclusive, qui profite à tout le monde. Il faut se soucier également du chômage élevé parmi les
rangs des jeunes et du taux de participation des femmes au marché du travail. « Les priorités sont notamment d’améliorer la qualité du système éducatif, le fonctionnement du marché du travail, et le taux d’activité des femmes, et d’accélérer davantage les efforts en vue d’améliorer le climat des affaires », dans le classement duquel le Maroc a stagné cette année.
Concernant le dirham, et répondant à une question de notre confrère Medias24.com, Nicolas Blancher a indiqué qu' « il n'y aura pas de dévaluation majeure et intempestive du dirham, qui est à sa valeur d'équilibre ». Cela indique qu'il devrait y avoir une correction de la devise marocaine, sachant que le wali de Bank al-Maghrib avait annoncé une libéralisation du change du dirham pour l'année 2017.
Puis, enfin, le FMI, très prudent à son habitude, lance un avertissement, à toute fin utile… « Cependant, les risques liés à la croissance dans les pays avancés et émergents, aux prix mondiaux de l’énergie, aux tensions géopolitiques dans la région, et à la volatilité sur les marchés financiers mondiaux, demeurent importants ».