Après la tuerie d’Orlando, Trump attaque encore plus les musulmans

Après la tuerie d’Orlando, Trump attaque encore plus les musulmans

Le milliardaire Donald Trump, candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, n’aura attendu que 24 heures après le massacre dans une boîte gay d’Orlando en Floride (50 morts) pour s’exprimer et reprendre ses attaques contre les musulmans et ce qu’il appelle « l’islam radical ». Il propose de fermer les frontières des Etats-Unis aux ressortissants de pays déclarés hostiles aux Etats-Unis.

Trump a donc appelé à « suspendre l'immigration en provenance de régions du monde ayant un passé avéré de terrorisme contre les Etats-Unis, l'Europe ou nos alliés, jusqu'à ce que l'on comprenne pleinement comment mettre fin à ces menaces ». Comment suspendre l’immigration et en provenance de quel(s) pays ? Le milliardaire fantasque ne le précise pas, se contentant de dire que « Nous ne pouvons pas continuer à laisser entrer des milliers et des milliers de personnes dans notre pays, dont beaucoup pensent de la même façon que ce tueur sauvage ».

Il semblerait cependant que le candidat républicain ait mis quelque eau dans son vin, ne s’attaquant plus aux « musulmans »,  à l’islam radical. « La plupart des principes de l'islam radical sont incompatibles avec les valeurs et institutions occidentales. L'islam radical est anti-femmes, anti-gay et anti-Américains ».

Mais là


où il devient dangereux, c’est dans sa stigmatisation des millions de musulmans émigrés aux Etats-Unis, quand il dit que « les musulmans d’Amérique d’abriter des terroristes et les a rendus responsables de l’attaque d’Orlando… ils ne les ont pas dénoncés. Ils n'appellent pas la police, ils ne dénoncent pas au FBI (...) Les musulmans doivent dénoncer ces gens-là. Il y a des milliers de gens qui vivent aux Etats-Unis et qui ont la même haine dans leur cœur que lui, et nous devons savoir qui ils sont »…

Puis Donald Trump s’attaque directement au président Obama : « Nous sommes dirigés par un homme qui soit n’est pas ferme, soit n’est pas malin ou bien a quelque chose d’autre en tête », sans préciser ce que peut être cette « autre chose ».

Pour sa part, sa rivale démocrate Hillary Clinton, refusant de parler d’islam radical, a estimé que  « jihadisme radical, islamisme radical... pour moi cela signifie la même chose, je veux bien dire les deux, mais ce n'est pas le problème. Toute cette démagogie et ces paroles ne résoudront pas le problème. Je ne vais pas diaboliser et être démagogue et déclarer la guerre à une religion entière ».