Le Maroc tient bon en matière de transferts de fonds de ses émigrés

Le Maroc tient bon en matière de transferts de fonds de ses émigrés

Les envois de fonds vers la région MENA ont marqué le pas en 2015, avec une croissance de 0,9% seulement, et un volume de 50,3 milliards de $. L’Égypte reste de loin le premier pays récipiendaire de la région, devant le Liban et le Maroc, selon la dernière note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement. Le Maroc a reçu 6,5 milliards de $ en 2015, soit environ 6% du PIB.

Le Maroc vient donc, dans sa région, après l’Egypte (19,7 milliards de $) et le Liban (7,2 milliards de $), mais loin devant la Jordanie (3,8 milliards de $), le Yémen (3,4 milliards), la Tunisie (2,3 milliards), les Territoires palestiniens (2,2 milliards), l’Algérie (2 milliards), la Syrie (1,6 milliard) et l’Iran (1,3 milliard).

Les transferts de devises vers le Maroc étaient 12 fois plus élevés en 2015 que 40 ans plus tôt, en 1975, année où les


chiffres des migrations ont commencé à être fournis d’une manière structurée. Cela s’explique notamment par l’accroissement de la population migratoire marocaine au fil des années.

Cependant, les auteurs de la note de la BM font remarquer que l’appréciation de l’évolution des transferts exprimés en devises peut être différente si on raisonne en termes de monnaie locale. En 2015 à titre d’exemple, la dépréciation de l’euro a réduit de manière significative la croissance en dollars des transferts vers les pays de Maghreb. Au Maroc, la valeur du dollar des transferts de fonds a diminué de 11% au cours des trois premiers de l’année 2015 par rapport la même période l’année précédente, tandis que les transferts ont augmenté de 4,5% en dirham marocain.

Dans son rapport, la Banque mondiale table cette année sur une progression de 2,6% des transferts, cette année, avec une prévision de 51,6 milliards de dollars, contre 50,3 milliards en 2015.