Ralentissement de la croissance économique au 1er trimestre 2016

Ralentissement de la croissance économique au 1er trimestre 2016

Le Haut-commissariat au Plan d’Ahmed Lahlimi annonce dans sa note de conjoncture d’avril que la croissance économique nationale s’est établie +1,7%, en rythme annuel pour le 1er trimestre 2016, au lieu de +5,2% un trimestre auparavant. La raison en est la contre-performance agricole, et ce tassement de la croissance est parti pour durer, toujours selon le HCP.

« Hors agriculture, la valeur ajoutée aurait progressé de 2,5%, en variation annuelle, au lieu de 3% au quatrième trimestre 2015. Les activités non-agricoles poursuivraient leur affermissement au deuxième trimestre 2016, au rythme de 2,4%, portées, essentiellement, par une amélioration de la production des branches tertiaires », poursuit le HCP. La raison en serait que chez notre principal partenaire, la zone euro, il y a eu une la légère reprise de l’activité, stimulée par un regain de pouvoir d’achat des ménages et une relance progressive de l’investissement.

En revanche, la mauvaise année agricole continuerait de déteindre sur la croissance durant ce second trimestre. « La dynamique de la croissance agricole se serait heurtée, en 2016, à des aléas climatiques ayant particulièrement affecté l’installation et le développement des semis d’automne. La sécheresse qui se serait étalée sur les mois de novembre et décembre 2015


et janvier 2016, avec des déficits hydriques de 57%, 94% et 82% respectivement, par rapport aux normales saisonnières, aurait réduit le potentiel de production des cultures de 17,6%, en comparaison avec la moyenne quinquennale. Les régions de Tensfit, du Tadla, du Souss, du haut et moyen Atlas en auraient été les plus sévèrement touchées. Le développement des cultures printanières et la reprise modérée des activités d’élevage, permis par le retour des conditions pluviométriques favorables à partir de la mi-février, et la mise en action des mesures de soutien des prix des aliments de bétail, auraient, quelque peu, amorti la chute de la valeur ajoutée agricole, qui se serait établie, au premier trimestre 2016, à -9,2%, en comparaison avec la même période de 2015
 ». , explique le HCP.

La demande intérieure aurait, également et forcément, décéléré au 1er trimestre 2016, après avoir eu une relative bonne tenue durant les quatre derniers mois 2015. Ainsi, la croissance de la consommation domestique a ralenti avec une hausse de seulement  3,3%, en variation annuelle, au lieu de +5% un trimestre auparavant. Et là aussi, la raison en est une baisse des revenus ruraux et  une quasi-stagnation des transferts des MRE.