Croissance de 4,6% en 2015 et de 2,4% en 2016, selon Bank al-Maghrib
La banque centrale a tenu son conseil d’administration ce 22 septembre, et a donné les chiffres concernant les prévisions de croissance et leurs explications. Selon Bank al-Maghrib, donc, « la croissance devrait s’établir à 4,6% en 2015 au lieu de 2,4% en 2014, portée principalement par les activités agricoles, tandis que le rythme du PIB non agricole devrait rester limité à 3,3% ».
Pour 2016, et dans le cas d’une campagne agricole normale, la croissance se fixerait donc à 2,4% et sa composante non agricole restera à 3,3%. La performance attendue pour 2015 est donc due à une croissance agricole élevée qui revient elle-même à une pluviométrie et des performances agricoles exceptionnelles.
En matière d’emploi, le taux de chômage a reculé de 0,6% pour se fixer à 8,7%. Mais cela s’explique plutôt par une diminution nette du taux de l’activité, de 0,9%, alors que « les créations d’emplois sont restées limitées à 38.000 postes ».
Au niveau des comptes extérieurs, le déficit commercial a enregistré un recul de 20,4%, et cela est dû à l’allègement des prix des hydrocarbures combiné à une dynamique
soutenue des exportations, principalement celles du secteur automobile qui ont augmenté de 19,1% et des phosphates et dérivés qui ont connu une croissance de 18,4%.
Ainsi, précise la banque centrale, « sur la base de ces évolutions, d’un prix moyen du baril à 57,5 $ en 2015 et d’une recette en dons des pays du CCG limitée à 6 milliards, le déficit du compte courant devrait se situer à 2,8% au terme de 2015 », sachant que les transferts des MRE ont également augmenté de 5,5%.
Concernant les réserves de change, on note là aussi une amélioration sensible de 19,7%, à 210,2 milliards à fin août, soit l’équivalent de 6 mois d’importations de biens et services, et le trend serait maintenu pour la fin de l’année pour atteindre une couverture de six mois et demi d’importations au 31 décembre.
Enfin, l’inflation devrait se maintenir à 1,8% en 2015 et à 1,5% sur les six prochains trimestres.
Concluant sur la base de ces évolutions et tenant comptes des incertitudes économiques et financières qui demeurent, Bank al-Maghrib maintient le taux directeur à 2,5%.