Après Renault, une (méga) usine Peugeot-Citroën au Maroc ?

Après Renault, une (méga) usine Peugeot-Citroën au Maroc ?

L’information circule depuis plusieurs jours, apportée par l’agence Bloomberg, reprise par les médias, confirmée du bout des lèvres par PSA, mais sans que rien ne soit vraiment sûr. Cela ne signifie rien car ce type d’informations est toujours émis au compte-gouttes, pour tester les réactions du marché et aussi pour observer les répliques des concurrents. On parle d’une capacité de 100.000 véhicules par an, soit trois fois moins que Renault, déjà présente à Tanger.

Selon le constructeur, il existe bien une volonté de s’implanter dans la région, pour faire face à la concurrence de Renault et surtout celle, bien plus agressive, des entreprises asiatiques, japonaises et coréennes en particulier. « A moyen terme, le groupe réfléchit à une présence industrielle pour accompagner le développement des marques dans la région nord-africaine », a précisé un porte-parole de PSA, précisant que si le Maroc est une option, il n’est cependant pas le seul pays.

Le Maroc dispose en effet d’atouts considérables, comme une logistique importante, essentiellement dans les régions du nord, mais aussi du fait qu’il est


désormais et de plus en plus considéré comme un hub africain. « L'Afrique est l'un des plus importants potentiels de croissance du groupe, avec l'Asie du Sud-est. Nous n'avons peut-être pas prêté toute l'attention nécessaire à ces marchés », affirmait voici quelques semaines Jean-Christophe Quémard, le patron de la zone Afrique-Moyen-Orient de PSA. Et quand il dit Afrique, le responsable de la multinationale pense aussi et surtout au Maghreb, l’un des plus importants leviers de croissance des marques Peugeot et Citroën.

PSA a déjà externalisé des activités R&D au Maroc en raison des coûts salariaux bien plus avantageux qu’en Europe, mais de là à construire un pôle de fabrication de voitures prêtes à la vente, il y a une marge que le constructeur français n’a pas encore atteint.

Parmi les solutions géographiques qui pourraient être envisagées si la décision est finalement prise, la zone de Tanger où Renault est déjà très active, mais il y a également celle de Kenitra avec l’Atlantic Free Zone, à presqu’égale distance entre les ports de Tanger et de Casablanca.