30% des chômeurs arabes, et marocains, sont jeunes

30% des chômeurs arabes, et marocains, sont jeunes

Le chômage frappe les pays arabes, comme tous les autres pays dans le monde, en raison de la très forte récession économique des dernières années. Mais en terre arabe, le chômage concerne essentiellement les jeunes. Plusieurs raisons à cela…

C’est le directeur général de l'Organisation arabe du travail, Ahmad Mohammed Luqman, qui l’affirme : « En raison des troubles dans plusieurs pays arabes, le nombre des chômeurs a bondi de 2 millions depuis 2011, totalisant les 20 millions, et le taux de chômage dans cette région avait atteint 17% en 2014, soit trois fois plus que le taux moyen du chômage dans le monde ».

La première raison tient à l’enseignement, les systèmes d’éducation nationale des différents pays arabes étant de véritables fabriques de chômeurs, car elles n’épousent pas les évolutions des sociétés en adaptant leurs programmes et en créant une adéquation entre la demande et l’offre de travail.

Ensuite vient le manque d’investissement… En effet, plusieurs études économiques démontrent que le taux


de croissance économique en pays arabes s'est situé ces dernières années entre 2 et 3%, alors qu’il faut une croissance d'environ 6% pour contenir le chômage et la pauvreté.

Enfin, les troubles qu’a connus la région, et qu’elle connaît toujours, sont source de manque de confiance et de retenue des investisseurs. Comment et pourquoi investir dans des zones de guerre et des foyers d’instabilité ?.

Au Maroc, le Haut-commissariat au Plan indique qu’en 2014, ce taux de chômage pour les jeunes de moins de 34 ans est supérieur à 33%, mais il est plus marqué dans la tranche d’âge 15-24 ans que pour celle de 25-34 ans, avec respectivement 19,5% et 13,8%. Et au Maroc, ce ne sont pas les troubles et/ou guerre civile qui sont à l’origine de cette bombe à retardement qu’est le chômage des jeunes, mais une faillite presque totale du système de l’éducation nationale, ainsi qu’un reflux de la croissance nationale et donc de l’investissement public.