Le FMI (vraiment) satisfait du Maroc, seconde plus forte croissance de la région Menap
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- 19 avril 2015 --
- Economie
Cela fait plusieurs semaines que le Fonds monétaire international multiplie les satisfecit envers le Maroc, sa gestion et sa croissance. Et tout récemment encore, en analyse comparée, le FMI affirme que le Maroc réalisera la deuxième croissance la plus forte en zone Menap (Moyen-orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan).
Au-delà de cette classification étrange consistant à placer des pays comme ceux du Maghreb avec l’Afghanistan et le Pakistan, le FMI considère que le Maroc devrait assurer une croissance de son PIB de l’ordre de 4,4% en 2015 et de plus de 5% en 2016. Le Qatar est le premier de tous ces pays en matière de prévision de croissance, avec un taux de 7% cette année.
« Au Maroc, la mise en œuvre résolue de politiques (y compris l’élimination des subventions à l’énergie) a aidé à stabiliser l’économie. Une demande extérieure plus ferme, un accroissement de la confiance interne et le redressement de la production agricole devrait stimuler la croissance à 4,4%
en 2015 et 5% en 2016, mais la poursuite de réformes de structure, dont l’environnement des affaires sont nécessaires pour améliorer la compétitivité et l’emploi », précise le FMI.
Cela change des 2,4% réalisés en 2014, selon le HCP, la pire performance après les glorieuses années 2000. Les raisons de ces riantes perspectives tiennent dans une gestion plus rigoureuse des finances publiques, mais aussi et surtout au plongeon des produits énergétiques, pétrole en premier. L’excellente pluviométrie enregistrée pour 2015 est aussi pour beaucoup dans le taux de croissance prévu car si, en 2014, la croissance a été soutenue essentiellement grâce à la bonne tenue des activités non agricoles, en 2016, ces secteurs poursuivront sur leur trend haussier mais seront renforcés par une production agricole qui promet des records.
Le Maroc devrait connaître en outre, dans les deux ans à venir, une légère amélioration de son solde extérieur courant et une encore plus légère amélioration de son taux de chômage (8,9% en 2016).