Une commission pour gérer 6.000 tonnes de déchets médicaux, et surtout pour faire respecter la loi
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- Economie
Et encore une commission scientifique, une ! Créée par le ministère de la Santé, elle sera chargée de présenter des propositions concrètes pour la nouvelle stratégie nationale de gestion des déchets médicaux. Lors d’une réunion tenue au siège de son département, le ministre Houssaïne El Ouardi a évoqué la nécessité de trouver une solution adéquate à cette grosse problématique du sort réservé aux déchets médicaux et pharmaceutiques, générés par les différents centres de soins.
A eux seuls, en effet, les hôpitaux publics produisent chaque année environ 6.000 tonnes de déchets médicaux et pharmaceutiques. La nouvelle stratégie vise l'amélioration de la qualité de la gestion de ces déchets et sa généralisation à l'ensemble des établissements de santé publics et privés.
Un texte de loi existe bien, datant de 2009 et il propose déjà un mode de gestion relativement bien détaillé en matière de tri, d’emballages et de stockage. Tout y est... on peut même affirmer qu’il n’y a aucunement besoin d’une commission, mais juste de l’application de la loi. Dans l’article 6 de cette loi, « les déchets médicaux et pharmaceutiques sont dès
leur génération triés selon leurs catégories et mis dans des sacs en plastique ou dans des récipients de couleurs différentes, à usage unique, répondant aux normes en vigueur ».
Le même texte précise également que les conteneurs utilisés pour le stockage des déchets médicaux doivent être rigides, étanches, humidifuges, solides, résistants au claquage et à l'écrasement dans des conditions normales d'utilisation et, là aussi, conformes aux normes en vigueur. Ils doivent porter une étiquette indiquant la catégorie de déchets qu'ils contiennent, la date de leur stockage et être hermétiquement fermés pour prévenir toute fuite durant leur transport. Les conteneurs sont placés dans un lieu de stockage approprié, éloigné des unités génératrices des déchets, exclusivement accessible au personnel relevant de l'unité de gestion ou à la personne responsable.
Alors, puisque tout cela existe, pourquoi une nouvelle commission ? Parce que le ministre de la Santé se propose de mettre en place sa nouvelle stratégie nationale pour les déchets. Autrement dit, s’assurer que la loi n’est pas appliquée, savoir pourquoi elle ne l’est pas et remédier autant que faire se peut à cette situation.