La DGSN fait le bilan de l’année 2018

La DGSN fait le bilan de l’année 2018

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), dans un communiqué rendu public mardi, a fait le bilan de ses réalisations au titre de l’année 2018.

Dans la poursuite des mesures visant à rapprocher les services de sûreté des citoyens et accompagner l'expansion territoriale des zones d'habitations et des nouveaux pôles urbains, la DGSN a créé 23 nouveaux services de sûreté, consistant en un nouveau district de police dans le périmètre du pôle urbain "Errahma" à Casablanca, des commissariats de police dans la municipalité d'El Marsa à Laâyoune et à Kariat Ba M'hamed à Taounate, onze arrondissements de police à Casablanca, Salé, Fès, Tan Tan et Taounate, et trois services des accidents de circulation à Rabat, El Hajeb et Safi, ainsi que cinq brigades pour la protection de sites sensibles, outre une brigade mobile pour le maintien de l'ordre à Imzouren.

Dans le même cadre, certains services de la sûreté nationale ont été adaptés avec le nouveau découpage administratif à travers l'annexion du district de police de Khouribga et les commissariats qui en relèvent à Oued Zem et Bejaad, ainsi que le commissariat de police de M'rirt à la préfecture de police de Béni Mellal, outre l'annexion du commissariat de police de Guercif dans la préfecture de police de Oujda, le district de police de Tata à la préfecture de police d'Agadir et le district de police de Sidi Ifni à la préfecture de police de Laâyoune.

Dans le cadre de la répression de la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, la DGSN a poursuivi le processus de soutien aux unités mobiles de lutte contre la criminalité à travers la création de deux brigades de lutte contre les bandes criminelles à Rabat et à Salé, l'activation de 19 unités de renseignement criminel au niveau des commandements de sécurité, ainsi que la création d'un Office national de lutte contre la criminalité liée aux nouvelles technologies et d’un service de veille économique relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire. Il a également été procédé au renforcement des structures scientifiques et techniques appuyant les enquêtes criminelles.

A cet effet, une nouvelle spécialité a été instaurée en matière de dressage des chiens de police, basée sur la détection des devises transférées illégalement au niveau des passages frontaliers ainsi qu'un institut des sciences forensiques de la sûreté nationale en tant qu’instance regroupant toutes les branches de la police scientifique et technique. Cet institut intervient en consécration de l'obtention par le Laboratoire de la police scientifique de la certification qualité ISO 17025.

Cette nouvelle structuration institutionnelle a permis de renforcer les opérations de police visant à lutter contre le crime, qui ont connu une hausse de 6% par rapport à l’année écoulée. Le nombre de personnes arrêtées en flagrant délit ou sur la base d’un mandat de recherche a atteint 554.202, alors que celui des affaires répressives a été de 584.516, avec un taux de répression de 91%. S'agissant des affaires de crimes violents, leur nombre s’est élevé à 56.878, soit 9,73% du paysage général du crime et un taux de répression d’environ 73%, tandis que le nombre des crimes des meurtres et d’agressions sexuelles a reculé de 7 et de 5%, respectivement.

L’analyse qualitative de ces indicateurs fait ressortir que les services de la sûreté nationale ont procédé à l’arrestation de 37.851 individus en 2017 dans des affaires d'atteinte aux biens, le démantèlement de 495 réseaux criminels s’activant dans les vols avec violence et à main armée et l’interpellation de 603 organisateurs d’opérations de migration clandestine, contre seulement 294 en 2017.

Le nombre de réseaux criminels démantelés dans ce domaine s’est élevé à 45 en 2018, contre 38 durant l’année précédente. Concernant les crimes de cybercriminalité, ils ont connu une augmentation de...

33%, avec 1.091 affaires traitées contre 765 en 2017. Un tiers de ces affaires a été détecté grâce au système de veille adopté par la direction de police judiciaire.

Quant au nombre des affaires de chantage sexuel via internet, il a atteint 435, ayant abouti à l'interpellation de 267 escrocs, pour un total de 435 victimes, dont 125 étrangers.

Dans le même sillage, les opérations de lutte contre la drogue et les psychotropes, menées en étroites coordination et collaboration avec les services de la direction générale de la surveillance du territoire national, ont permis la saisie de 1,65 tonne de cocaïne, de 1.346.180 comprimés psychotropes hallucinogènes et d'ecstasy, soit une hausse de 43% par rapport à 2017, et de 52 tonnes de chira et 693 kg de cannabis.

En ce qui concerne les affaires recensées aux abords ou dans le périmètre des établissements scolaires, elles ont été au nombre de 3.015, ayant permis l’arrestation de 3.102 individus, dont 587 mineurs, et la saisie de 6.493 kg de chira et 143 comprimés psychotropes.

Dans le domaine de la coopération sécuritaire internationale, les services de la sûreté nationale ont pris des mesures d’exécution de 80 commissions rogatoires internationales à l'étranger, dont 44 en lien avec des affaires de trafic illicite de drogue et de psychotropes et blanchiment d’argent.

De même, le Bureau central national (Interpol Rabat) a rendu public 55 mandats d’arrêt internationaux émis par les autorités judiciaires marocaines à l’encontre de personnes recherchées de différentes nationalités, soldés par l’arrestation de 49 individus qui faisaient l'objet de mandats d'arrêts internationaux.

Mettant à profit les nouvelles technologies au service de la Justice, il a été procédé au renforcement du rôle de la police judiciaire et technique dans les investigations judiciaires, à travers la consolidation des paramètres d'identification des suspects que ce soit à travers le Système d'identification automatique par empreintes digitales (AFIS) ou le Système d'identification automatique par empreintes génétiques (CODIS).

Le Laboratoire central d'analyse des traces numériques a, pour sa part, traité 584 affaires qui ont été marquées par l’utilisation de téléphones portables, 124 affaires liées à l'informatique, comme il a participé au traitement de 704 affaires, contre 583 en 2017, soit une hausse de 13%. Quant au Laboratoire de la police judiciaire de Casablanca, il a reçu au cours de 2018 un total de 10.431 affaires, contre 9.294 l'année précédente, soit une hausse de 12%. Les demandes d'analyse d'ADN y représentent 81%, avec 8.409 affaires, talonnant la filière des incendies et des explosifs (761) et la filière de toxicologie et de drogues (977), entre autres.

Concernant les opérations d’identification visuelle sur la base des traits de visage et des doigts, la filière d'identification par les empreintes biométriques a traité 20.461 demandes permettant d'identifier 12.634 suspects, tandis que la filière de l'identification visuelle a traité 912 demandes, contre seulement 139 en 2017, permettant d’identifier 175 personnes.

Sur le volet de la sécurité routière, les services de la sûreté nationale ont adopté en 2018 un système informatique de gestion pour la collecte et la centralisation des infractions routière, ainsi que la rationalisation des opérations de perception des amendes forfaitaires. A cet effet, 1.806.801 infractions ont été enregistrées, dont 573.557 véhicules ont fait l'objet de procès d'infraction, tandis que 1.233.244 véhicules se sont acquittés d'amendes forfaitaires.

Dans la même veine, les services de sûreté nationale ont constaté 66.343 accidents de la circulation avec dommages corporels, contre 61.686 en 2017, soit une hausse de 7,55%, engendrant 964 morts, 3.748 blessés graves et 84.048 blessés légers, dépassant avec des taux variables le nombre de morts et de blessés enregistré en 2017. Les mois de juin, juillet, août et octobre ont connu ainsi le plus grand nombre de morts, tandis que le mois d'avril a été le moins mortel.

Avec MAP

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