Un philosophe explique le côté obscur de l’intelligence artificielle

Un philosophe explique le côté obscur de l’intelligence artificielle

Le philosophe français Éric Sadin est convaincu par ce qu’il nomme l’antihumanisme radical de l’intelligence artificielle. L’intéressé estime que les évolutions de ce domaine cachent un effrayant pouvoir d’emprise sociale.

Le philosophe et essayiste français Éric Sadin (Sciences Po Paris) a été interviewé par L’Express    dans un article publié le 25 octobre 2018, et a été invité en direct à la RTS   (Radio Télévision Suisse). L’intéressé a notamment pris la parole pour faire la promotion de son dernier ouvrage, intitulé L’Intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle, anatomie d’un antihumanisme radical.

« L’humanité se dote à grands pas d’un organe de dessaisissement d’elle-même, de son droit à décider, en conscience et en responsabilité, des choix qui la regardent. Un statut anthropologique et ontologique inédit prend forme », écrit par exemple Éric Sadin.

Selon lui, l’humanité est déjà plongée dans une société où le libre arbitre et la faculté de jugement se trouvent définis par des...

genres de protocoles de bonne conduite. Une sorte d’uniformisation qui pourrait être amplifiée avec une éventuelle démocratisation de l’intelligence artificielle. En tout cas, le philosophe estime que le travail de démolition a déjà commencé, concernant ce qu’il dit représenter un nouveau mode de rationalité qui deviendra bientôt un « principe technique intégral ».

L’intelligence artificielle séduit, en grande partie par son objectivité et ses analyses toujours plus pertinentes grâce aux logiciels d’apprentissage profond. Ceci lui confère un statut inédit et très particulier au sein du monde des technologies. Éric Sadin estime que cela est dangereux, dans la mesure où l’IA pourrait à l’avenir totalement conditionner nos choix, nos comportements – en somme nos vies.

Le philosophe a évoqué les IA capables de conduire des véhicules, de diagnostiquer des maladies, de faire passer des entretiens d’embauches ou en mesure d’intervenir dans les décisions de libération de prisonniers  , entre autres. Tout ceci est à lire dans son ouvrage paru le 19 octobre 2018.

sciencepost.fr

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