Forte hausse des victimes de la chaleur attendue d'ici 2080

Forte hausse des victimes de la chaleur attendue d'ici 2080

Le nombre de personnes qui succomberont aux vagues de chaleur désormais récurrentes devrait augmenter d'une manière spectaculaire dans certaines régions de la Terre d'ici 2080 si aucune politique n'est menée pour lutter contre le réchauffement climatique, estime une étude publiée mardi.

Les régions les plus concernées seront les zones tropicales et subtropicales, suivies de près par l'Australie, l'Europe et les Etats-Unis, précise l'étude publiée dans le journal PLOS Medecine.

Les résultats de cette étude affirment que des politiques beaucoup plus ambitieuses doivent être menées pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, ce qui pourrait réduire les victimes des vagues de chaleur.

Antonio Gasparrini, expert à la London School of Hygiene & Tropical Medicine qui a codirigé l'étude, rappelle que plusieurs pays sont déjà touchés par des canicules meurtrières et estime "très probable" que leur fréquence et leur intensité vont s'accroître encore.

« La bonne nouvelle est que si nous réduisons les émissions de gaz...

à effet de serre alors les conséquences prévisibles seront fortement réduites », juge-t-il.

La modélisation a envisagé plusieurs scénarios en fonction des niveaux d'émissions, la préparation des pays et les stratégies d'adaptation ainsi que la densité de la population.

Les estimations ont concerné 412 communautés dans 20 pays entre 2031 et 2080.

En comparant avec la période 1971-2020 et dans le pire des scénarios, les Philippines enregistreront douze fois plus de morts en raison de la chaleur.

Pour l'Australie et les Etats-Unis, le nombre serait multiplié par cinq et pour la Grande-Bretagne par quatre.

Dans l'hypothèse de scénarios moins catastrophiques avec la mise en oeuvre de politiques définies par l'accord de Paris sur le climat, le nombre de mort ne ferait que doubler en Grande-Bretagne.

Les chercheurs notent que leurs travaux sont limités par des modélisations fondées sur des suppositions simples quant à la manière dont les différents pays mettront ou non en oeuvre des politiques climatiques.

 

Avec Reuters

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