Bank of America alerte sur une future crise financière d’une grande ampleur

 Bank of America alerte sur une future crise financière d’une grande ampleur

Des spécialistes de la Bank of America font savoir qu’une crise économique d’une grande ampleur pourrait bientôt frapper le monde entier, relate l’agence Bloomberg

Bloomberg révèle aussi que des signes avant-coureurs sont observés à l'heure actuelle dans plusieurs pays et qui seraient à même de déclencher une crise économique à très grande échelle comme celle des années 1997-1998, citant des financiers de la Bank of America auxquels se réfère Bloomberg.

«Le développement stable des États-Unis, l'aplatissement de la courbe des rendements, des marchés émergents qui s'écroulent, ce sont les même échos [des évènements, ndlr] qu'il y a 20 ans», ont notamment souligné dans leur rapport les spécialistes menés par le principal analyste en investissements de Bank of America, Michael Hartnett.

Retour sur la crise financière de 2008 /2009 en Maroc

Le Maroc est resté relativement immunisé vis-à-vis de la crise financière mondiale tout au long de 2008. Toutefois, un ralentissement significatif de l'activité économique s'était reflété dans les indicateurs et le «plan d'urgence» qui était mis en avant pour faire face aux répercussions de la crise», explique le Dr Lahcen Achy, au journal le Monde professeur d'économie à l'Université de Rabat et chercheur à l'INSEA (Institut national de la statistique et de l'économie appliquée) lors d'une table ronde organisée par le centre Carnegie Middle East, le mardi 24 avril.

Après la première réunion de la SIC, l'idée d'un «plan d'urgence» est apparue et le premier projet a été présenté au Cabinet le 15 janvier 2009. La version finale du plan « anti-crise» a été approuvée par le gouvernement en février 2009, sans aucune ratification ou participation parlementaire. L'action rapide a empêché tout débat public. Le raisonnement derrière cette action: la crise internationale temporaire a été confrontée dans le monde entier par des actions rapides des gouvernements et des banques centrales pour soutenir les différentes économies. Au Maroc, certains secteurs qui ont des stratégies claires à long terme étaient confrontés à des difficultés. Bien que l'ensemble des secteurs économiques aient décliné, le plan d'urgence ne couvrait que deux secteurs: les industries du textile...

et du cuir (qui ne représentaient que 20% des entreprises manufacturières, 39% de l'emploi et 39% des exportations) et l'industrie automobile (environ 1% des entreprises manufacturières, 10% de l'emploi et 17% des exportations). Le reste: 79% des entreprises manufacturières, 51% des emplois et 17% de ses exportations ont été laissés à l'abri, sans aucune mention de cette exclusion. La mise en œuvre avait débuté en janvier 2009 pour une durée de six mois renouvelables une fois.

Le plan était axé sur trois mesures : sociales, financières et commerciales.

L'objectif principal de la mesure sociale était de maintenir l'emploi et la couverture sociale des employés au niveau de 2008: il s'est traduit par le règlement de 100% des cotisations de sécurité sociale de l'employeur par le gouvernement. Cependant, seule une partie des entreprises étaient éligibles à bénéficier de ce plan: celles bénéficiant d'une bonne administration fiscale et d'une couverture de sécurité sociale.

L'objectif de la mesure financière couverte par le plan était d'assurer l'accès au financement, dans ce cadre, l'Etat a fourni une garantie de 65% des banques de crédit étendues aux entreprises. Les mesures visaient à permettre aux fabricants de textiles et à l'industrie du cuir et de l'automobile de bénéficier de ce plan.

Le troisième objectif était de soutenir les exportations marocaines en lançant une campagne de communication ciblée sur les marchés traditionnels du Maroc. Le gouvernement a fourni 80% des frais de marketing pour renforcer ou diversifier les marchés. Une autre mesure a été mise en œuvre: réduire la prime d'assurance à l'exportation de 3% à 1%. La dernière mesure consistait à augmenter de 50 à 80% la part des exportations couvertes par l'assurance contre les risques. Les entreprises éligibles à bénéficier de ces mesures commerciales sont celles bénéficiant d'un plan d'administration fiscale et de sécurité sociale avec un programme promotionnel de six mois. Il faut noter que très peu d'informations sont disponibles sur l'efficacité du plan. Enfin, les principaux acteurs impliqués dans le plan d'urgence sont: les autorités officielles (gouvernement et Banque centrale), les partis politiques (opposition), les syndicats, les syndicats et la société civile.

 

Mouhamet Ndiongue

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