Le Maroc, pays de plus en plus sûr selon l'index GPI sur la sécurité dans le monde

Le Maroc, pays de plus en plus sûr selon l'index GPI sur la sécurité dans le monde

Un institut de recherche de Londres, l'IEP (Institute for Economics & Peace), publie le douzième Indice global pour la paix (GPI). Il s'agit d'un classement indépendant des pays selon leur degré d'insécurité et de paix en 2018. Trois critères principaux sont mesurés pour établir cet index : les conflits en cours, la sécurité et les dépenses militaires des Etats.

La mauvaise nouvelle, c'est que l'indice de paix s'est dégradé dans 92 Etats. Les actes de terrorisme, la perception de l'insécurité, le taux d'incarcération et les manifestations violentes ont augmenté.

Le royaume gagne quatre places

Le Maroc reste, selon le Global Peace Index, le pays le plus pacifique du Maghreb. Le royaume occupe la 71e place de l’Indice sur 163 pays dans le monde, gagnant ainsi quatre places depuis 2017. Le royaume reste globalement au même niveau de sécurité que la plus grande partie de l'Europe occidentale, et il est le 4e en zone MENA, après le Koweit, les Emirats Arabes Unis et le Qatar. 

Il est suivi de près par la Tunisie (78e), puis loin derrière par l’Algérie (109e), la Mauritanie (127e) et la Libye qui, au 157e rang, figure parmi les pays au niveau de pacifisme le plus faible. Dans la région MENA, le Maroc occupe la quatrième place, devancé par le Qatar (56e), les Emirats arabes unis (45e) et Kuweït (42e).

Ainsi, sur les cinq pays qui enregistrent les plus fortes améliorations en 2018, quatre sont africains : la Gambie, le Liberia, le Sénégal et … le Burundi.  Le GPI souligne toutefois dans ce cas précis que le nombre des réfugiés burundais est en augmentation. Si l'on excepte Madagascar, c'est le Sénégal, à la 52e place, qui est le premier pays d'Afrique francophone dans le classement.

La République démocratique du Congo a perdu cinq places dans le classement par rapport à l'année dernière, pour atteindre, selon le rapport, « un point plus bas que celui...

jamais atteint ces dix dernières années ». Cette année encore, ce sont la Somalie, l'Irak, le Soudan du Sud, l'Afghanistan et la Syrie les pays les moins paisibles recensés.

Les victimes de guerre en forte hausse

Le nombre de morts dans les guerres a fait un bond de 240% dans le monde. Mais les principaux foyers de conflits demeurent les Proche- et Moyen-Orient.

Le rapport souligne l'impact économique de la violence en général et des conflits armés en particulier, qui équivaut à plus de 12% du PIB mondial. A contrario, la paix est avantageuse, selon Steve Killelea, directeur de l'Institut qui publie l'indice et explique que "les facteurs qui sont à la base d'une société paisible entraînent aussi de nombreux autres effets positifs. Par exemple sur l'économie. Pour chaque pourcent d'augmentation de l'indice de paix, on observe une hausse de 1,8% du Produit intérieur brut par habitant."

Selon les informations révélées, la région MENA occupe une nouvelle fois la dernière place au classement mondial des régions les plus pacifiques au monde. Si cette position est principalement due à la crise en Syrie ainsi qu’aux tensions politiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran, les experts indiquent également que la guerre en Libye ainsi que la situation au Soudan ont contribué à cette mauvaise performance. De plus, la dégradation des relations diplomatiques entre le Qatar et l’Egypte a rendu la région encore plus instable, alors que la menace terroriste que font peser des groupes comme l’Etat islamique est loin d’avoir été éliminée.

En Tunisie, le coût de la violence représente 8% du PIB, en Algérie, 11%, tandis qu’en Mauritanie il atteint les 12% et enfin en Libye, ravagée par la guerre et l’insécurité, il  avoisine les 26% du PIB.

 

Le classement prend en compte 99,7% de la population mondiale.

Mouhamet Ndiongue

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