Le Maroc réagit fermement à la décision de la justice européenne sur l’Accord agricole

Le Maroc réagit fermement à la décision de la justice européenne sur l’Accord agricole

« Le Maroc rejette cette décision. Nous demandons aux responsables européens de prendre une position claire et ferme. Sinon, cette décision d’annulation nous poussera à revoir l’ensemble de nos relations bilatérales et aura un impact sur tous nos accords ». Telle est la réaction officielle du Maroc suite à la décision prise jeudi 10 décembre par la Cour de justice européenne portant annulation de l’Accord agricole, formulée par le Polisario.

Les deux ministères des Affaires étrangères et de l’Agriculture ont donc vivement réagi à cette décision. Le département de Salaheddine Mezouar indique que « le Royaume du Maroc s’interroge légitimement sur l'opportunité du maintien de l'édifice contractuel que les deux parties ont réussi à construire sur de longues années dans les domaines politique économique humain et sécuritaire dans un esprit de partenariat et de respect des valeurs internationalement reconnues ». La menace n’est pas bien loin… et le Maroc met en avant la dimension globale de la coopération entre UE et Rabat, sécuritaire inclus.

La menace est encore plus claire dans ce communiqué de la diplomatie marocaine qui précise que « Le...

Maroc suivra avec vigilance le déroulement d'une péripétie judiciaire à forte connotation politique et prendra le cas échéant les mesures qui s'imposent ».

Le ministère de l’Agriculture dénonce une « décision incohérente qui va à l’encontre de l’esprit de partenariat historique entre Rabat et l’UE », ajoutant que les agriculteurs marocains attendent la suite de la part du Conseil européen, qui a toujours honoré ses engagements… une manière de dire que cette fois, ce n’est pas, ce n’est plus, le cas.

En mars 2012, lors et pour la signature de l’Accord, le Maroc avait dû montrer patte blanche pour obtenir la signature de l’autre partie. Aujourd’hui les choses ont beaucoup changé. L’engagement au plus haut niveau de l’Etat le 6 novembre, dans  un discours tout en symbole, sur un plan de développement de 8 milliards de $ montre bien que les populations sahraouies ne seront nullement lésées.

Aujourd’hui, Bruxelles a devant elle deux mois pour faire appel de cette suspension qui vise les « produits agricoles, les produits agricoles transformés, les poissons et  produits de la pêche» issus des provinces du Sud.

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