Migration : l’Europe toujours divisée

Migration : l’Europe toujours divisée

Le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, a estimé que la question de l’immigration devait être traitée au niveau européen, à travers une harmonisation et des «objectifs chiffrés».

«Je crois à des objectifs chiffrés au niveau européen. L'Europe doit s'emparer de ce débat», a affirmé le ministre lors de l’émission «Grand débat» diffusé dimanche sur CNews-Europe1, en soulignant que « la base de l'Europe c'est la solidarité. Et cette solidarité doit aussi jouer sur la question migratoire ».

«Nous ne pouvons pas être (que) quelques pays européens à assumer cette question de l'asile et cette question de l'immigration », a-t-il ajouté en précisant toutefois que son pays devait continuer de garantir «l'accueil inconditionnel et le droit d'asile».

Selon des chiffres datant de 2015, publiés par l'Institut National de la statistique et des études économiques (Insee), quelque 6,2 millions d'immigrés vivent en France, soit 9,3 % de la population totale.

Réponse italienne

Le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio a adopté une position encore plus ferme. Lors...

d’un déplacement dans la région des Abruzzes (centre de l’Italie), il a accusé directement la France d’être à l’origine de l’immigration et demandé des sanctions de l’Union européenne contre ce pays qui « colonise l’Afrique » et qui  appauvrit ses États. « Si aujourd’hui les gens partent d’Afrique, c’est parce que certains pays européens avec la France en tête n’ont jamais cessé de coloniser des dizaines d’États africains », a souligné Luigi Di Maio. « La place des Africains est en Afrique et non au fond de la Méditerranée », a-t-il ajouté.

Pour convaincre, celui qui est aussi ministre du Développement économique et du Travail et leader politique du Mouvement 5 étoiles (M5S) revient sur l’utilisation du franc CFA. « Il existe des dizaines d’États africains dans lesquels la France imprime sa propre monnaie, le franc des colonies, et avec cette monnaie la dette publique française est financée. Macron nous fait d’abord la morale puis continue de financer la dette publique avec l’argent avec lequel il exploite les pays africains ».

Mouhamet Ndiongue

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