Brexit : quels scénarios à envisager ?

Brexit : quels scénarios à envisager ?

Mardi 15 janvier au soir, à la Chambre des Communes en Grande Bretagne, les députés ont massivement rejeté l’accord du Brexit négocié par la première ministre Thérésa May avec les Européens. Résultat du vote : 432 « non » contre 202 « oui ». Le conflit entre les deux camps tourne principalement autour de la clause du « backstop » qui consiste en la conservation des relations de libre circulation des services, des personnes et des capitaux entre la république d’Irlande et la province d’Irlande du nord. La sauvegarde du « backstop » est donc le principal enjeu pour le groupe des 27 depuis que le Royaume a décidé de se retirer de l’UE en 2016.

Aujourd’hui, trois scénarios sont possibles :

1- Une sortie de l’UE sans accord

C’est le plus grand souhait des brexiters les plus radicaux. Un Brexit sans accord impliquerait que le Royaume-Uni retrouve son indépendance notamment commerciale à partir du 29 mars prochain. Ainsi, les relations commerciales entre Londres et Bruxelles se poursuivront selon les strictes dispositions de l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC). Mais la situation la plus redoutée par l’UE dans...

ce scénario est le retour d’une frontière entre l’Ile et Bruxelles.

2- Le report du Brexit

Une situation de « no-deal » n’est pas le seul scénario possible maintenant que les parlementaires ont voté contre l’accord. Un report du Brexit est donc une autre possibilité permise par l’une des dispositions du Traité de l’Union Européenne qui régit le départ d’un Etat membre. Mais la principale difficulté est la suivante : l’accord des 27 Etats membres est requis.

3- Un nouveau référendum au Royaume-Uni

Une troisième solution serait que les Britanniques organisent un nouveau référendum, trois ans presque après le premier. L'Ecosse et Gibraltar avaient massivement voté "non" au Brexit et sur les 52% de sujets de Sa Majesté favorables à une sortie de l'UE, il y a un nombre croissant, selon les sondages, qui ont évolué et changé d'avis, face à la complexité du processus et des incertitudes qu'il induit.

Mais pour le moment, Theresa May doit faire face à une double défaite, le rejet de l’accord d’un côté, et de l'autre la motion de censure déposée par le parti travailliste.  

MB

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