La remise en liberté de Carlos Ghosn a une nouvelle fois été rejetée
Ce mardi 15 janvier le tribunal de Tokyo a une nouvelle fois rejeté la demande de mise en liberté sous caution de Carlos Ghosn. La télévision nationale explique que les juge estiment qu’il y a un risque de destruction de preuves.
En prison depuis le 19 novembre, l’ancien patron de Nissan et Mitsubishi est accusé d’avoir dissimulé une partie de ses revenus aux autorités financières entre 2010 et 2015. Le 11 janvier, il a été l’objet de deux accusations supplémentaires : pour abus de confiance et pour avoir minoré ses revenus dans des rapports boursiers de Nissan entre 2015 et 2018.
Il y a quelques jours lors de sa première comparution devant les juges, Carlos Ghosn s’est dit « faussement accusé ». Au cours de cette séance, le juge avait déjà justifié son emprisonnement prolongé par un risque de fuite et d’altération des preuves.
La théorie du complot écartée
« Comment peut-on imaginer cela ? C’est absurde et je ne peux pas comprendre que l’on puisse croire une seconde à un tel scénario ! Regardez les faits. Ils sont graves »,...
estime Hiroto Saikawa, le dirigeant de Nissan dans un entretien, publié lundi 14 janvier.
« Ce que suggère l’enquête interne, c’est que nous avons affaire à des manipulations et à des dissimulations intentionnelles », assure Hiroto Saikawa, qui précise avoir été « le premier choqué par ce que l’enquête a montré ». « Je peux vous dire que ce n’est pas facile à encaisser pour nous moralement, et que les conséquences de l’audit interne et des investigations pèsent sur toute l’organisation », précise-t-il.
Ces derniers jours le ton est monté entre Nissan et Renault. Le groupe français évoque dans un communiqué « une campagne de déstabilisation délibérément orchestrée » ces accusattions sont intervenues, à la suite de révélations sur la rémunération d’une cadre proche de Carlos Ghosn, Mouna Sepehri. L’alliance entre les deux groupes n’est pour le moment pas en danger : Hiroto Saikawa assure qu’ « elle est cruciale, est un avantage compétitif clef pour nos entreprises, il n’y a personne chez Nissan, Renault ou Mitsubishi qui envisage de se passer de cette Alliance », précise le directeur général de Nissan.
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