Le chef du parti tunisien Ennahda a déclaré que le mouvement participerait aux élections présidentielles de cette année, a rapporté Anadolu . Rached Ghannouchi a toutefois insisté sur le fait qu'il ne se présentait pas.

Ghannouchi a fait ces commentaires lors d’une conférence samedi au Centre d’études stratégiques et diplomatiques de Tunis. Son intervention portait sur le thème Le chemin de la révolution après huit ans: vision et perspectives.

Selon le politicien vétéran, Ennahda n’a pas encore décidé de sa participation à l’élection. Il pourrait soit présenter une candidature à la présidence d'un membre, soit apporter son soutien à quelqu'un de l'extérieur du mouvement. « C'est ce qui s'est passé en 2014, quand Ennahda était neutre et a combattu dans les combats des autres », a-t-il souligné.

Ennahda...

est le plus grand parti au parlement avec 68 sièges sur 217. «La démocratie peut être affectée lorsque le plus grand parti du pays ne participe pas aux élections», a expliqué Ghannouchi. «En outre, les élections doivent se dérouler dans les délais prévus, en tant que droit constitutionnel et légal, en plus de présenter au monde la Tunisie à son meilleur. La transition démocratique est un atout en faveur de la Tunisie et nous ne devrions pas perdre un tel privilège. »

Sur un autre problème, Ghannouchi a démenti les allégations selon lesquelles Ennahda aurait maintenu un «appareil de sécurité secret» impliqué dans les assassinats des avocats de gauche Chokri Belaid et Mohamed Brahmi en 2013. Ces allégations, a-t-il insisté, sont «de motivation politique».

La rédaction