L’Afrique du Sud confirme son soutien au Polisario, à la grande joie d'Alger

L’Afrique du Sud confirme son soutien au Polisario, à la grande joie d'Alger

Malgré la rencontre fin 2017 entre l’ancien président sud-africain Jacob Zuma et le roi Mohammed VI et malgré l’envoi d’un ambassadeur par Rabat à Pretoria, rien n’y fait… l’Afrique du Sud soutient encore et toujours les séparatistes du Polisario. Les idéologies ont la peau dure, semble-t-il…

A Durban, dans son discours de lancement de la campagne de son parti, l’ANC, pour les élections législatives en mai, le président Cyril Ramaphosa a affirmé que « la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l'indépendance est la nôtre. A l'ANC, nous continuerons à nous battre aux côtés du Front Polisario pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance ». Soit.

Ce qui donne du relief à cette déclaration du chef de l’Etat sud-africain est qu’elle a été prononcée deux semaines après l’entrée de Pretoria au Conseil de sécurité de l’ONU, pour une durée de deux ans. L’Afrique du Sud s’attellera donc à torpiller...

tous les efforts diplomatiques déployés par l’ONU pour trouver une solution définitive, juste et réalisable, comme on dit, à la question du Sahara.

Par ailleurs, la cheffe de la diplomatie sud-africaine Mme Lindiwe Sisulu est en terres algériennes, où elle a trouvé l’oreille compatissante de son homologue algérien Abdelkader Messahel qui, par ailleurs, se défend d’être « partie » au conflit, alors même que les deux diplomates en chef ont déclaré avec emphase, l’œil humide, que « sur le Sahara occidental, nous avons réaffirmé notre position, à savoir la réalisation du droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental et à la décolonisation du Sahara occidental ainsi que la résolution rapide du conflit dans le cadre de la légalité internationale ».

M. Messahel doit s’envoler pour Pretoria demain mardi 15 janvier pour discuter, entre autres, du dossier du Sahara, alors même que l'ONU s'apprête à convoquer les quatre parties à une seconde table ronde, après celle des 5 et 6 décembre à Genève.

AB

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