Un rapport sur la tuerie qui a coûté la vie à 17 personnes en février 2018 dans un lycée de Parkland en Floride recommande d’armer les enseignants, d’améliorer le suivi psychologique des élèves et d’encourager les policiers à se montrer plus agressifs dans la traque des auteurs de fusillade.

Le document de 485 pages, publié mercredi, a été remis au gouverneur de Floride Rick Scott, à son successeur Ron DeSantis élu en novembre dernier et à une commission chargée de trouver les moyens d’empêcher de nouveaux massacres en milieu scolaire.

La tuerie de Parkland, énième crime de masse aux Etats-Unis, a déclenché un vaste mouvement lycéen et étudiant en faveur du contrôle des armes aux Etats-Unis, dont l’un des moments forts a été la « marche pour nos vies » le 24 mars à Washington.

La Floride a voté une loi baptisée « Marjory Stoneman Douglas High School Public Safety Act », du nom de l’établissement de Parkland où un jeune de 19 ans a abattu 14 élèves et trois adultes le 14 février avec un...

fusil d’assaut semi-automatique.

Contestée par la NRA (National Rifle Association), le puissant lobby pro-armes aux Etats-Unis, la loi relève l’âge minimum légal pour acheter des armes à feu, impose un délai d’attente de trois jours pour toute vente de fusils et autorise certains employés d’établissements scolaires à être armés.

Le rapport sur la fusillade, établi par la commission de sécurité du lycée Marjory Stoneman Douglas, pointe une série d’erreurs ayant trait aux mesures de sécurité ou à l’attitude des forces de l’ordre, jugée trop timorée.

Le shérif du comté de Pinellas, président de la commission de sécurité, s’est dit très favorable à l’idée d’armer certains enseignants formés au maniement des armes à feu.

« Quand vous envoyez vos enfants à l’école le matin, vous vous attendez à ce qu’ils reviennent vivants l’après-midi », a-t-il dit à un journal local, le South Florida Sun Sentinel.

Mais d’autres membres de la commission, comme Lori Alhadeff qui a perdu sa fille dans la fusillade, a dit s’opposer à cette idée. « Les enseignants veulent enseigner. C’est leur domaine de compétence. »