L'ONU dénonce la situation en Lybie

L'ONU dénonce la situation en Lybie

Un rapport publié jeudi 20 décembre, par la mission politique des Nations Unies en Libye (MANUL) dénoncent les « horreurs inimaginables » pratiquées sur les réfugiés et les migrants dès leur arrivée en Libye.

Assassinats, détention arbitraire, tortures, viols collectifs, esclavage et traite des êtres humains, le rapport couvre sur une période de 20 mois, allant de décembre 2016 à août 2018 et détaille les violations des droits et libertés fondamentales de ces personnes commises par divers agents de l'État et trafiquants contre les migrants et les réfugiés.

Depuis la guerre civile de 2011 qui a renversé le régime dictatorial de Mouammar Kadhafi, c’est un climat d'anarchie qui règne en Libye et fournit un terrain fertile pour les activités illicites, laissant les migrants et les réfugiés « à la merci d'innombrables prédateurs qui les considèrent comme des marchandises à exploiter et à extorquer », indique le rapport, soulignant que « l'écrasante majorité des femmes et des adolescentes » ont déclaré avoir été « violées par des passeurs ou des trafiquants ».

Des membres du personnel de l'ONU se sont rendus dans une dizaine de centres de détention où se trouvent des...

milliers de migrants et de réfugiés. Et c’est des cas de torture, de travaux forcés et de viols qui ont été constatés. Selon les témoignages, ces actes sont commis par des gardes.

Le rapport insiste sur l'apparente « complicité de certains acteurs étatiques, notamment de responsables locaux, de membres de groupes armés officiellement intégrés aux institutions de l'État et de représentants des ministères de l'Intérieur et de la Défense, dans le trafic illicite ou le trafic de migrants et de réfugiés ».

Un expert indépendant des droits de l'homme des Nations Unies sur la torture, estime que, les transferts et les retours en Libye pourraient être considérés comme une violation du principe juridique qui relève du droit international. Il s’agit du « non-refoulement », qui veut qu’aucun Etat ne puisse expulser une personne vers un pays où sa vie/et/ou sa liberté seraient menacées.  Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations Unies dit quant à elle, que la situation est « abominablement terrible ».

Enfin, le document appelle les Etats européens à reconsidérer la procédure des demandes d’asile et d’accueil des migrants provenant de la Libye et souhaitant accéder à leur territoire.

La Rédaction

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