Selon le rapport ROAM, 9 Africains sur 10 ne sont pas qualifiés pour les emplois pour lesquels ils postulent.

Les rapports montrent qu'il existe un malentendu fondamental quant aux exigences du poste, émanant tant des employeurs que des candidats en Afrique.

Une étude menée par le groupe Ringier One Africa Media (ROAM) a montré que beaucoup d’Africains qui postulent à un emploi ne sont pas qualifiés au départ.

Près de 90% des candidats qui postulent à un poste ne correspondent objectivement pas au poste annoncé.

Cela a été révélé par une étude menée par ROAM (Ringier One Africa Media), qui englobe les portails d'emploi leaders du marché en Afrique de l'Ouest (Jobberman) et en Afrique de l'Est (Brightermonday), ainsi que par le recrutement de cadres et le cabinet de solutions RH The African Talent Company. La société a analysé des ensembles de données provenant de plus de 12 millions d'utilisateurs, ainsi que de plus de 100 000 employeurs du Nigeria et du Kenya actifs au cours des deux dernières années.

Matthew Page, responsable de l'emploi chez ROAM, a déclaré: «Nous avons récemment procédé à une analyse des données et avons été choqués par cette énorme lacune. Notre hypothèse de départ était que cela était dû à une pénurie d’emplois, à des lacunes sur les marchés du travail et au désespoir. Cependant, en approfondissant notre base de données, notre analyse a révélé que de nombreux candidats étaient certes qualifiés pour d’autres emplois disponibles, mais n’ont pas nécessairement postulé pour ceux-ci. Les employeurs africains et nos...

clients sont en effet confrontés au défi d’embaucher les bonnes personnes. »

Les recherches de l'entreprise ont également révélé qu'une offre d'emploi moyenne recevait entre 140 et 160 candidatures. Cela montre que le processus de candidature et de recrutement nécessite d'énormes efforts de recrutement, même avant l'entretien. C’est à la fois du côté des candidats, de lancer ce grand nombre de mauvaises applications, ainsi que de l’employeur, d’identifier les 10% de bons candidats, parmi un grand nombre de demandes non qualifiées.

«Embaucher la bonne compétence dès le départ génère généralement une productivité 3 fois supérieure pour l'employeur. Cela minimise également le temps d'intégration nécessaire pour que l'employé soit opérationnel. C'est pourquoi nous avons lancé des produits pour employeurs intelligents au cours des derniers mois. Celles-ci facilitent l'expérience d'embauche des employeurs, grâce à la présélection et aux produits de mise en correspondance basés sur la technologie qui identifient le meilleur candidat pour le meilleur poste », ajoute Matthew Page.

Clemens Weitz , PDG de ROAM, évoque le potentiel de croissance économique: «Nos recherches montrent clairement que l'éducation du marché du travail africain a encore beaucoup de chemin à parcourir, tant du côté des demandeurs que de celui des employeurs. La résolution de ce problème libérera un potentiel économique latent considérable. Imaginez une économie efficace, où tous les employés occupent un emploi parfaitement adapté à leur nature. La productivité et la satisfaction vont monter en flèche. L'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique ont un potentiel énorme, et nous prévoyons de résoudre ce problème en 2019 ».

MN