Emmanuel Macron promet beaucoup de choses, annonce des mesures… mais cela suffira-t-il ?

Emmanuel Macron promet beaucoup de choses, annonce des mesures… mais cela suffira-t-il ?

Comme (très) attendu, le président français Emmanuel Macron a adressé un discours à ses compatriotes pour essayer de désamorcer la crise des gilets jaunes qui en est à sa quatrième semaine. Il a annoncé des mesures importantes, maintenu d’autres décisions ultérieures, mais a-t-il convaincu ? On le saura prochainement. Les détails.

« Quand la violence se déchaine, la liberté cesse »… Emmanuel Macron commence par « les instructions les plus rigoureuses au gouvernement ». Mais il n’oublie pas qu’il y a une colère…

Le président décrit alors par le menu et dan le détail les souffrances des Français, citant des ronds-points, les fins de mois… M. Macron fait dans l’empathie, et parle de « 40 années de malaises qui ressurgissent ». Il explique que cela « vient de très loin », et il « prend sa part » de ce qui arrive, fait acte de contrition et s’excuse pour ses mots malheureux.

Il dit aimer la France et tirer sa légitimité du peuple de France, « ni d’un parti ni d’une coterie », et explique que la France n’est pas seule dans ce cas de colère populaire.

Il « décrète l’état d’urgence économique et sociale », avec des formations, de l’emploi, du travail, l’investissement dans la nation et dans l’école. Il parle d’une France qui vit dignement de son travail.

Et Macron déroule ses décisions.

Décision 1 : 100 euros de plus dans le SMIG,...

sans que cela coûte un euro aux entreprises.

Décision 2 : Prime de fin d’année pour chaque employeur qui le peut.

Décision 3 : Pour ceux, les retraités, qui touchent moins de 2.000 euros par mois, suppression de la CSG (contribution sociale généralisée).

Décision 4 : Des heures supplémentaires sans impôts dès 2019.

Il ne veut cependant pas rétablir l’impôt sur la fortune car la France n’a pas vécu mieux avec cet impôt durant 40 ans, et les riches partaient, dit le président. Donc, pas de suppression de l’ISF, mais pas d’évasion fiscale non plus, et une meilleure maîtrise des dépenses.

Emanuel Macron veut plus de justice fiscale, une autre forme de scrutin, une meilleure décentralisation. « Je veux mettre d’accord la nation avec elle-même, sur les questions d’identité », dit le président.

Il veut rencontrer les maires, de toutes les régions, afin que tout ce qui se décidera se décline sur le terrain.

Les mesures sont donc fortes, le ton se veut apaisant, mais il faudra attendre quelques heures, voire quelques jours, pour savoir si le discours est passé, et la crise avec, ou non. Les mesures annoncées coûteront beaucoup à l’Etat qui paiera, il faudra encore en voir la véritable faisabilité, sachant que tout cela coûtera au moins 3 milliards d'euros à l'Etat, ce qui risque de créer des remous avec Bruxelles.

 

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