Pacte pour la migration : La Bulgarie fait défection, Macron accusé de « vendre la France »

Pacte pour la migration : La Bulgarie fait défection, Macron accusé de « vendre la France »

La Bulgarie ne se joindra pas à un accord des Nations-unies sur la réglementation du traitement des migrants qui verra l’adoption officielle au Maroc du Pacte pour la migration, la semaine prochaine, a décidé mercredi son gouvernement de centre-droit.

Le gouvernement de l'État de la mer Noire a déclaré qu'il s'abstiendrait également lors d'un vote ultérieur sur une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies visant à approuver le Pacte déjà adopté, soulignant ainsi le fait que l'Europe est devenue plus froide en acceptant les étrangers.

Au moins cinq autres pays de l'UE, dont la Hongrie, la République tchèque, la Pologne et la Slovaquie, ont déjà rejeté l'accord ce qui montre à quel point le bloc est devenu de plus en plus restrictif en matière d'accueil de réfugiés et de migrants depuis la flambée des arrivées en 2015.

« A ce stade, le gouvernement bulgare estime que la décision de ne pas adhérer au Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière protège pleinement les intérêts du pays et de ses citoyens », a-t-il déclaré un communiqué rapporté par Reuters.

Le pacte, qui aborde des questions telles que la protection des migrations, leur intégration dans de nouveaux pays et leur retour dans leur pays d'origine, a été approuvé en juillet par les 193 pays membres, à l'exception des États-Unis, qui ont renoncé.

Pour rappel, la question a provoqué une crise gouvernementale en Belgique, l'Autriche de son côté a déclaré qu'elle ne s'engagerait pas et l'opposition du ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, (de centre droite) a mis en doute le soutien de Rome.

Aux Pays-Bas, un sondage d'opinion récent a montré que 41% des personnes étaient contre la signature du pacte contre 34% pour. En dehors de l'UE, l'Australie a également renoncé.

La Bulgarie, pays balkanique de 7...

millions d’habitants, est située sur l’une des principales routes migratoires du Moyen-Orient vers l’Europe occidentale. Elle prend déjà des mesures pour mettre fin à l’immigration clandestine et protéger les frontières extérieures de l’UE.

Macron accusé de « vendre la France »

En France sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes voient dans ce pacte une « trahison » destinée à ouvrir la voie à l’accueil de « millions » de migrants.

Dans les milieux d’extrême droite, le pacte de Marrakech est devenu le symbole de la « submersion migratoire » prétendument encouragée par le gouvernement, principalement Emmanuel Macron, ou encore de la « vente » de la France à l’ONU, qui prendrait le contrôle de la politique migratoire de notre pays.

Des publications repérées sur Twitter citent même des chiffres : un internaute assure ainsi que l’une des conséquences de ce pacte sera « d’islamiser » la France à travers l’arrivée de « 900 000 immigrés supplémentaires par an », ce qui, selon lui, conduira à un « chaos total ». Un autre avance le chiffre de « plus de 4 millions d’immigrés » qui arriveront en France.                                                                                            

Les responsables politiques d’extrême droite dénoncent aussi le contenu de ce pacte. Lundi dernier, Marine Le Pen a ainsi estimé qu’« avec cette nouvelle trahison silencieuse de la nation, nos dirigeants franchissent une nouvelle étape dans la submersion organisée de notre pays ». Selon la présidente du Rassemblement national, ce texte aura comme conséquence « le pillage imposé des pays d’accueil, l’institutionnalisation du communautarisme par l’institutionnalisation des diasporas, la propagande pro-migrants et la persécution des opposants à l’immigration ».

Mouhamet Ndiongue

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