Carburants : le départ du Qatar de l’OPEP pourrait déstabiliser le cartel

Carburants : le départ du Qatar de l’OPEP pourrait déstabiliser le cartel

Même si le Qatar n’est pas un grand producteur de pétrole, son départ de l’OPEP pourrait mener vers des turbulences sur les prix des barils et par effet mécanique sur ceux des carburants. L’annonce est tombée lundi : « Le Qatar a décidé de se retirer de l’OPEP avec effet en janvier 2019 ». La raison officielle de ce départ inattendu, est que le pays allait se concentrer sur sa production gazière. Nous n'avons pas beaucoup de potentiel [dans le pétrole], nous sommes très réalistes. Notre potentiel, c'est le gaz », a insisté le gouvernement qatari. 

Officieusement, le pays voudrait éviter tout contact avec l’Arabie saoudite, l’un des membres forts de l’organisation. Un froid glacial règne sur les relations entre les deux pays depuis 2017, quand Ryad avait rompu ses relations diplomatiques et économiques avec Doha, entraînant dans son sillage Koweit, Bahrein, Emirats Arabes Unis et Egypte

Pression sur l’Arabie saoudite

Etant donné que l’Arabie saoudite est la partie dominante de l’OPEP, la responsabilité de produire plus de barils pour maintenir des prix bas risquerait de lui...

retomber dessus. En effet, et suite aux sanctions américaines sur l’Iran, Téhéran a dû baisser la production de barils. En conséquence, et en vue de garder la stabilité des prix de l'OPEP, qui domine aujourd’hui le marché mondial (43 %), l’Arabie saoudite a dû augmenter ses pompages.

C’est donc ce qui risque de se reproduire dès janvier prochain. Afin de compenser la production du Qatar, l’Arabie saoudite se verra, sous la pression américaine concernant le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, de produire davantage de barils.

Prix à la baisse ?

Si les pays membres de l’organisation viennent compenser les productions qataries et iraniennes, la production du cartel augmentera et dans ce cas, les prix seront révisés à la baisse.

Les Etats-Unis étant en voie de devenir le premier producteur mondial grâce au schiste, le président Donald Trump fait tout pour pousser cette production. Il espère y arriver en tirant les prix du pétrole vers le bas et maîtriser par conséquent l’inflation aux Etats-Unis. 

MB

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