Le secrétaire général du Front algérien (FLN) au pouvoir, Djamel Ould Abbes, 84 ans, a démissionné de son poste, aggravant la crise politique dans ce pays d'Afrique du Nord où les dirigeants politiques et les généraux militaires luttent pour le pouvoir. président en exercice se prépare à briguer un cinquième mandat controversé en 2019.

L'agence de presse algérienne APS, contrôlée par l'Etat, a déclaré que M. Ould Abbes avait quitté son poste en raison de « problèmes de santé », mais de nombreux analystes estiment que sa démission est liée à la lutte pour le pouvoir qui déchire le pays.

Cela fait également partie de la purge générale menée par les cercles intérieurs opaques de la présidence pour se débarrasser de tous ses rivaux politiques avant les prochaines élections présidentielles.

Le mois dernier, Louisa Ighilahriz, une personnalité de la résistance, a quitté la chambre haute du Parlement pour protester contre le projet du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un...

cinquième mandat.

«Je refuse cela parce qu'il n'est pas le dirigeant actuel. D'autres personnes statuent en son nom », a-t-elle déclaré. «Je ne veux pas jouer un rôle auquel je ne crois plus. Le président est malade et incapable de diriger le pays. Les membres de son entourage proche sont en réalité ceux qui statuent en son nom, mais ils opèrent dans les coulisses », a-t-elle ajouté, se référant au frère du président et principal conseiller, Saeed Bouteflika, et au chef de cabinet, Ahmed Gaid Salah.

Ces deux hommes puissants sont soupçonnés d'être à l'origine de la récente vague d'éviction de responsables de la sécurité et de généraux de haut rang accusés de corruption et d'autres actes répréhensibles.

La semaine dernière, cinq généraux ont été libérés, ce qui suggère une renégociation des relations entre civils et militaires dans un pays au bord de l’implosion due à la crise politique et économique sous une présidence fragile.

La rédaction