L’OMS appelle le Maroc à stopper les tests de virginité

L’OMS appelle le Maroc à stopper les tests de virginité

Dans un communiqué publié le 17 octobre, trois agences onusiennes appellent à stopper les tests de virginité pratiqués très couramment notamment au Maroc, en Egypte, en Inde, au Brésil, en Afghanistan, en Libye, en Turquie, ou encore en Jamaïque.

Ce test de virginité, est une inspection gynécologique des organes génitaux féminins réalisée avec la fausse conviction qu'elle permet de déterminer de manière « fiable » si une femme ou une fille a eu un rapport sexuel vaginal.

Souvent effectué par des médecins ou par des officiers de police sur les femmes et les filles, afin d'évaluer leur vertu, leur honneur. Une pratique qui soutient l’inégalité entre les sexes et renforce les jugements de valeurs concernant la sexualité.

Monnaie courante dans une vingtaine de régions conservatrices dans le monde, et souvent à la demande des parents ou d’un mari potentiel, la femme se retrouve souvent contrainte de recourir à ce type de test pour « sauver son honneur ».

Ainsi, le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies (ONUDH), ONU Femmes et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont déclaré que « cette...

pratique est médicalement inutile et souvent douloureuse, humiliante et traumatisante ».

D’après les organisations, le test n’a aucun fondement scientifique mais est plutôt considéré comme une violation des droits humains de la femme et peut porter atteinte à son bien-être physique, psychologique et social. L’examen peut provoquer des saignements et infections des parties génitales, des maladies sexuellement transmissibles, et être la source de traumatismes, de comportements sexuels à risque pour « préserver » la virginité, et, dans des cas extrêmes, des suicides et meurtres si la femme « échoue au test ».

Le test, servirait également à évaluer le « relâchement de la paroi vaginale ». Or, le vagin est un canal dont la taille et la forme varient en fonction de l’âge, des hormones… L’OMS relève en outre que ce type d’examen est rarement fait de la même façon d’un praticien à un autre.

D’après l’OMS, qui se base sur la Déclaration d’Helsinki de l’Association médicale mondiale de 1964, les médecins qui consentiraient à réaliser ces examens « violent le principe éthique fondamental qui consiste à ne pas faire de mal avant tout ».

 

 

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