Migration: l'UE a accepté d'augmenter son soutien financier au Maroc

Migration: l'UE a accepté d'augmenter son soutien financier au Maroc

L'Union européenne a accepté d'augmenter son soutien financier au Maroc à 140 millions d'euros, comme proposé par l'Espagne.

La décision a été prise lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'UE qui s'est tenu mercredi et jeudi.

L'UE versera au moins 140 millions d'euros de fonds européens au Maroc pour la gestion des flux migratoires, a déclaré la présidence espagnole dans un communiqué.

L’Espagne a plaidé pour un soutien accru au Maroc, soulignant que l’Union européenne ne peut résoudre le problème des migrations qu’en collaboration avec le Royaume d’Afrique du Nord, pays auquel l’UE accorde une infime partie de l’aide destinée à la lutte contre l’immigration clandestine.

L’Espagne a souligné que le Maroc, l’un des principaux partenaires de l’UE dans la gestion des flux migratoires, est traité injustement et ne bénéficie pas de la même aide que celle accordée à d’autres pays, établissant une comparaison avec la Turquie, qui reçoit 6 milliards d’euros de l’UE Le Maroc reçoit à peine 50 millions d'euros.

Lors de leur sommet à Salzbourg (Autriche) en septembre dernier, les dirigeants européens ont souligné qu'il importait de « poursuivre la lutte contre l'immigration clandestine...

et de renforcer la coopération avec les pays d'origine et de transit, notamment en Afrique du Nord, dans le cadre d'un partenariat élargi ».

Dans le même temps, le Maroc a réaffirmé son refus de mettre en place des centres d'accueil pour migrants sur son territoire. Le soutien financier ne changera pas la position du Maroc refusant de jouer le rôle du gendarme aux portes de l'Europe en Méditerranée, a déclaré jeudi à Rabat le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Ces centres n’exportent que le problème sans le résoudre, a déclaré le porte-parole, affirmant que le Maroc continuerait à assumer ses responsabilités dans la lutte contre les réseaux d’immigration clandestine.

Jusqu'en août, le Maroc avait démantelé quelque 80 réseaux, dont 23 rien qu'en août. Quelque 13 000 membres des forces de sécurité du nord du pays ont été mobilisés à cet effet.

Le Maroc, qui est devenu un pays d'accueil et pas seulement un pays de transit vers l'Europe, poursuivra toutefois sa politique humanitaire basée sur l'intégration des migrants, a déclaré El Khalfi. Cette politique a permis la régularisation de 50 000 migrants, principalement originaires d'Afrique subsaharienne, a-t-il ajouté.

MN

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