Moody’s prévoit une hausse des bénéfices d’exploitation des banques marocaines au cours des 12 à 18 prochains mois

Moody’s prévoit une hausse des bénéfices d’exploitation des banques marocaines au cours des 12 à 18 prochains mois

Les bénéfices d’exploitation des banques marocaines devraient croître au cours des 12 à 18 prochains mois grâce notamment à la diversification de l’économie du royaume, a estimé l’agence de notation Moody’s, dans une étude sur les perspectives du secteur bancaire marocain.

L’agence précise dans ce cadre que la production des secteurs de l’agriculture reste élevée, à 13% du PIB, tandis que le secteur manufacturier, qui représente 18% du PIB, est en expansion. Elle note également que les exportations de produits automobiles ont participé à hauteur de 24% des exportations totales en 2017, contre 14% en 2012, et continuent d’attirer des investissements directs en provenance de l’étranger.

Dans ce contexte, Moody’s prévoit une légère accélération des prêts intérieurs au cours des deux prochaines années, avec une croissance moyenne de 4%, contre 3,9% en 2017 et 3% en 2016. Les prêts devraient cependant, rester limités par un taux de pénétration...

élevé du secteur bancaire (les actifs bancaires représentent déjà environ 127% du PIB et environ 70% de la population utilise des services bancaires),

Moody’s s’attend d’autre part à ce que les trois plus grandes banques marocaines continuent à se développer à l’étranger, en particulier en Afrique subsaharienne où elles sont déjà bien implantées, et à afficher une croissance supérieure à celles actives uniquement sur le marché national. Entre 2012 et 2017, le total des actifs des trois plus grandes banques marocaines (Attijariwafa Bank, BMCE Bank of Africa, Banque centrale Populaire) a augmenté de 6,1% en moyenne, contre 1,8% pour le Crédit du Maroc et 4,2% pour l’ensemble du secteur bancaire marocain. En 2017, Attijariwafa et BCP ont augmenté la valeur de leurs prêts africains, respectivement de 13,6% et 31,4% (contre 3,4% et 3,7% pour leurs prêts domestiques), grâce à un mélange de croissance organique et d’acquisitions.

La rédaction

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