Démission de Gérard Collomb, le gouvernement français est-il menacé ?

Démission de Gérard Collomb, le gouvernement français est-il menacé ?

Les démissions ne cessent de s’accumuler depuis août dernier au sein du gouvernement français : Nicolas Hulot ancien ministre de l’Ecologie, avait dressé un bilan négatif de l’action gouvernementale et disait ne plus pouvoir assurer ses fonctions, suivi par Laura Flessel, ministre des Sports qui risquait (et risque toujours) d’avoir des démêlés avec la justice en raison de manquements déclaratifs fiscaux. Et hier, M. Collomb, désormais ex-ministre de l'Intérieur.

Aujourd’hui, moins d’un mois après le remaniement gouvernemental du 4 septembre, le Président et son 1er ministre sont contraints de faire face à un énième départ, celui de Gérard Collomb ministre de l’Intérieur, qui annonce vouloir récupérer son ancien poste de maire de Lyon. Après avoir refusé ses deux demandes de démission, Emmanuel Macron a fini, mardi 3 octobre 2018, par accepter le départ inattendu de M. Collomb. Edouard Phillipe sera par intérim, à la tête du ministère.

Avec à son actif 7 départs en 16 mois, le mandat d’Emmanuel...

Macron s’annonce plus instable que ceux de ses prédécesseurs. En effet, les choses ont mal commencé avec la non-reconduction du gouvernement Philippe de mai 2017 à juin, au lendemain des législatives, quand François Bayrou et son amie Marielle de Sarnez avaient quitté le paquebot gouvernemental pour raisons judiciaires. 

Ce qui ajoute à la confusion, c’est qu’aucun remplaçant n’a pu être trouvé à M.Collomb. C’est Edouard Philippe, le premier ministre, qui occupera le poste par intérim pour « quelques jours » seulement. Ce qui prouve l’incompétence d’E.Macron et d’E.Philippe de trouver le successeur de M.collomb

A titre de comparaison, Francois Hollande et son premier ministre François Ayrault n’avaient connu que deux départs un an et demi après s’être installés à l’Elysée et à Matignon. Les 16 premiers mois du quinquennat de Nicolas Sarkozy avaient été encore plus stables que ceux de ses successeurs avec à la tête du gouvernement François Fillon qui n’a connu que très peu de départs. 

MB

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