Le froid entre le Maroc et les Pays-Bas toujours de rigueur
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- 03 octobre 2018 --
- Maroc
Les relations entre le Maroc et les Pays-Bas sont toujours froides depuis l’immixtion de cette dernière dans les affaires internes du Maroc.
Après un premier incident en juin dernier, l’ambassadeur néerlandais à Rabat, Désiré Bonis, a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères. Motif invoqué pour justifier cette convocation : les Pays-Bas s’ingèrent dans les affaires internes du Maroc.
Deuxième incident, dans son récent rapport néerlandais des Affaires étrangères, Stef Blok a écrit que l’ambassade de son pays a assisté à l’audition des militants de Hirak qui ont été condamnés par la cour d’appel de Casablanca.
Blok a aussi commenté la grâce royale accordée par le roi Mohammed VI à certains prisonniers hirak, mais a mentionné qu'un dirigeant de Hirak, Nasser Zefzafi, condamné à 20 ans de prison, avait été exclu de la grâce. Plus loin, le ministre néerlandais a averti les militants du Rif maroco-néerlandais de faire preuve de prudence lors de leur visite au Maroc, soulignant qu'une fois au Maroc, la police considère les ressortissants bi-nationaux comme des Marocains uniquement.
En réponse de tous ces manquements à l’égard de la souveraineté du Maroc, le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, a tout simplement annulé une visite aux Pays-Bas dans un contexte de tensions diplomatiques entre les deux pays après que le Maroc a accusé les Pays-Bas de s'immiscer dans...
ses affaires intérieures.
L’acte du ministre néerlandais des Affaires étrangères a soumis à son parlement un rapport décrivant le verdict contre les militants du Rif comme « un sujet de préoccupation », a provoqué la colère de Rabat, qui a officiellement protesté contre un tel mépris de sa souveraineté et de son système juridique.
« Le ministre Aujjar a décidé de différer sa visite, en particulier après les brouillons des discussions qui ont eu lieu la semaine dernière à l'ONU à New York entre le ministre des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita et son homologue néerlandais ».
Aujjar devait se rendre lundi à La Haye pour rencontrer son homologue néerlandais, Ferdinand Grapperhaus, et le rapatriement des mineurs marocains en tête de l'agenda de sa visite.
En avril dernier, Bourita a déclaré à la presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères à Rabat qu'Al Hoceima et les événements du Rif étaient une affaire intérieure qui ne devrait faire partie d'aucun agenda diplomatique entre les deux pays.
C'est un problème purement marocain, avait souligné Bourita. « Le Maroc n'a pas de leçons à recevoir et pas de discussions à avoir avec des parties étrangères sur cette question », avait-il déclaré, ajoutant que « les structures, les lois et les institutions marocaines garantissent à tous les citoyens la liberté de parole et de manifestation ».
MN
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